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Nouvelle direction À la sdc en 2010

LM – Qu’est-ce qui vous a
motivé à revenir à la présidence du Conseil d’administration de la SDC?

G.C. Tout d’abord, j’aimerais préciser que
je ne suis pas là pour donner des coups de balai, comme on l’a prétendu
récemment dans certains médias. Je suis là pour aider la SDC à se recentrer vers
les services qu’on doit offrir aux membres, donner un coup de main pour avoir
une SDC plus efficace. Je constatais les problèmes que l’organisme vivait et
l’on m’a demandé de revenir. Je sentais le dérapage. Vous savez, la SDC est une
nécessité.

Les gens n’en sont pas tout à fait conscients encore. Il faut avoir
des gens crédibles face à l’arrondissement et la ville centre, il faut initier
un vrai dialogue avec les commerçants et gens d’affaires du Vieux-Montréal, afin
qu’ils puissent véritablement se reconnaître à travers l’organisme qui les
représente. Or, il était clair que l’arrondissement et la ville étaient
mécontents de ce qui se passait. Il fallait donc donner un coup de barre. La
ville avait même menacé la SDC d’une mise en tutelle à cause du dernier budget.
Les choses se sont réglées et le budget a été accepté.

LM – Diriez-vous que le lien
de confiance était brisé entre l’organisme et ses membres, les commerçants du
Vieux-Montréal?

G.C. Je n’irai pas jusque là, mais disons qu’à
tout le moins, il était fortement effrité. On voyait qu’il se produisait
tellement de choses incompréhensibles. Même le directeur général, suite à tous
les événements survenus, voulait démissionner de son poste.

LM – Un récent article paru
dans le quotidien La Presse stipulait que vous accordiez un vote de confiance
au directeur général, Daniel Soucy, et ce à l’insu des autres membres du CA.
Qu’en est-il, au juste?

G.C. Daniel Soucy a lui-même indiqué qu’il
voulait quitter le plus rapidement possible. Je lui ai demandé de rester en
poste d’ici à ce que nous ayons choisi un nouveau candidat apte à le remplacer.
Cette fois-ci, nous procéderons par offre d’emploi et par un processus de
sélection rigoureux qui s’amorcera dès le retour en janvier. J’irais même plus
loin en affirmant que Daniel Soucy voulait démissionner avant mon départ pour
les Fêtes. Donc, je peux vous dire que cette histoire de vote de confiance à l’insu
des autres membres du CA est totalement fausse.

LM – Comme vous êtes perçu
comme un homme de décision et de pouvoir, avouez que cette rumeur pouvait être
fondée
?

G.C. Daniel Soucy admettait lui-même qu’un
changement était nécessaire. Sa décision était prise avant même que je sois
nommé à titre de président du CA. Il ne s’agit nullement d’une décision
unilatérale de ma part, comme on a pu le prétendre. Oui, je suis un homme de
décision, mais je ne recherche pas de pouvoir supplémentaire par le biais de ce
poste. Nous impliquerons l’arrondissement et le Conseil d’administration dans
ce processus de sélection, afin de trouver un candidat expérimenté qui répondra
aux exigences de ce poste. Un comité sera mis en place pour évaluer chacune des
candidatures. Ce choix sera avant tout basé sur l’expérience et sur ce que le
candidat pourra nous apporter.

LM – Comment qualifiez-vous
la nouvelle composition du Conseil d’administration en présence de deux
factions, deux clans distincts?

G.C. Vous me connaissez et vous savez que ma priorité
est l’instauration d’un esprit de ralliement. Vous comprendrez que le principe
de deux factions m’horipille complètement. Ce n’est pas vrai que ça devra
fonctionner ainsi. Il nous faudra des gens impliqués dans leur milieu, avec des
responsabilités précises dévolues à chacun. La situation semble pire vue de l’extérieur. Lorsque j’ai rencontré les membres du CA, tout le monde était d’accord avec
cette volonté d’unification des forces pour que la SDC fonctionne correctement
et remplisse sa mission adéquatement. Il ne doit pas y avoir d’esprit de clan
au sein du CA. Il est sûr que les individus qui le composent sont différents :
groupes d’âges différents, professions et expérience différentes, etc. Il s’agit
de bien centrer l’énergie et de faire en sorte de travailler tous dans la même
direction. Actuellement, c’est le problème qui prévaut : chacun
travaillait dans une direction différente.

LM – On parle donc aussi d’une
plus grande ouverture, d’une plus grande transparence envers les membres?

G.C. Exactement. C’est donc pourquoi j’ai fait
appel à tous les organismes pour faire en sorte qu’on nous aide et je souhaite
vivement que nous puissions profiter de l’appui des journaux locaux.

LM – Quelles sont les
actions, autre que le remplacement du directeur général, qui sont envisagées
pour stimuler la confiance des membres?

G.C. Comme je ne suis en poste que depuis le 11
décembre, vous comprendrez qu’aucune décision n’a encore été prise, malgré le
fait qu’on veuille que j’agisse rapidement. Ce n’est pas comme ça que je conçois
la prise de décision. Elle doit être éclairée, réfléchie. La seule décision qui
ait été prise est effectivement celle de mettre en place le processus de
sélection pour un nouveau directeur général. Il faut comprendre qu’il s’agit d’un
poste très important au sein d’un organisme comme le nôtre. Le directeur
général en est l’âme au quotidien. Il s’agit donc d’un choix stratégique qu’on
ne peut prendre à la légère. Le poste exige une personne d’expérience, une
personne qualifiée. Des critères précis doivent être établis en vue de cette
sélection. Une firme de recrutement spécialisée sera d’ailleurs mandatée pour
effectuer une présélection, afin de nous assurer d’un choix éclairé.

LM – Parmi les actions
envisagées, la SDC entrevoit-elle la possibilité de mettre en  place un processus de consultation des
membres plus régulier?

G.C. Le gros problème de la SDC, aujourd’hui
comme lors de mes premiers mandats, réside dans le transfert de l’information. Comment faire pour que l’information, sur les gestes posés ou non posés,
puisse se rendre plus efficacement à nos membres? Ce n’est pas facile.
Nous avons un site Internet, nous avons les journaux locaux comme la Métropole,
des cahiers de presse, des infolettres.
Mais il faut trouver une façon de susciter l’intérêt des commerçants à s’informer. Il ne faut pas que la communication ne s’effectue
que dans un seul sens. Il s’agit d’un grand défi que nous aurons à relever.

LM – Croyez-vous que l’on
doive travailler à développer une nouvelle proximité avec les membres qui, ils
l’ont clairement indiqué cette année, ne sentent plus que l’organisme travaille
pour eux?

G.C. On parle souvent des commerçants, mais il
y aussi les gens d’affaires. Il ne faut pas oublier que ces derniers payent 85 %
des cotisations à la SDC et souvent ce sont les grands oubliés. Même en tant qu’ancien
président de la SDC, je constate un manque flagrant d’information.
J’aurais aimé qu’on m’implique plus. Mais le tout devrait se dérouler
autrement. Je ne veux certes pas critiquer l’ancien CA, qui avait sans doute
d’autres problèmes à régler, mais ma procédure sera toute autre. Il y aura une
grande coopération entre la SDC et les différents intervenants du milieu. Il n’y
aura plus de litige. La SDC a besoin de partenaires pas d’ennemis. Je suis
persuadé qu’elle a plus à tirer d’un partenariat solide avec Métropole, par
exemple, que d’un conflit légal inutile.

LM – Selon nos informations, certains membres de l’ancien CA ne
payaient pas de taxes à la SDC. Comment expliquez-vous cette situation?

G.C. Tout dépend de l’interprétation que l’on
fait de chaque situation. Ces individus payaient des taxes à travers le loyer
qu’ils versaient à leur propriétaire. Je sais que vous faites entre autres
référence à Louis St-Jean, pour n’en
nommer qu’un. Je ne crois pas qu’il s’agissait de mauvaises intentions. Louis
siégeait sur le Conseil lors de mes premiers mandats. Il est rare de trouver
des gens qui veulent s’impliquer. Alors lorsqu’un se propose, on ne prend pas
toujours le temps de vérifier tous les détails. J’ai d’ailleurs demandé à l’arrondissement
de se prononcer à ce sujet. Je ne sais même pas ce que le principal intéressé
en pense, puisque je n’ai pas encore eu l’occasion de lui parler.

LM– Diriez-vous que la SDC a
besoin d’un code d’éthique très clair pour éviter de telles situations?

G.C. Il existe un code d’éthique, comme tout
CA qui se respecte. C’est d’ailleurs l’un des premiers éléments que nous
avons mis en place lors de mon tout premier mandat. Les gens peuvent s’y
référer. Malheureusement, on l’ignore et on ne le met pas en application. Je ne
crois pas que ce soit volontaire. L’inexpérience, peut-être… C’est comme avec
les journaux. Nous avons éprouvé certains problèmes. Il n’y a aucune raison de
nous mettre à dos les journaux. Ils nous sont utiles. Des différences d’opinion
sont possibles. Dans de tels cas, les parties peuvent en discuter, soit parce
que l’une se sent lésée ou croit avoir été mal citée. Il n’y a aucune raison
qui justifie une poursuite ou une mise en demeure… Pour moi, il importe que les
gens soient informés, que l’information circule. Et lorsque le tout est fait
proprement, il n’y a aucun problème.

LM – Selon vous, ce virage
marque-t-il un retour à la case départ ou constitue-t-il simplement une continuité
pour la SDC?

G.C. Il ne s’agit certes pas d’un retour à la
case départ. Il y a des choses qui se font, et de belles choses. Ce n’est pas
totalement négatif. Beaucoup d’actions ont été posées, certaines de bonne façon,
d’autres non. Pour moi, il s’agit d’un recentrage de la nouvelle direction. C’est
difficile de créer l’unanimité, que tout le monde soit content et satisfait de
ce que la SDC entreprend. Mais si les gens reconnaissent que leur SDC travaille
pour le bien de l’ensemble du Vieux-Montréal, déjà nous aurons accompli
beaucoup. Il faut reconnaître que le Vieux-Montréal progresse et, qu’à titre de
commerçant, chacun sera touché par ce progrès. Aussi, il faut comprendre que la
SDC n’est pas la ville; elle n’a pas tout le contrôle. Son rôle est avant
tout de représenter les commerçants et ses efforts font en sorte que l’arrondissement
et la ville puissent travailler dans le même sens. Les élus de la ville ont une
vue d’ensemble sur les problématiques montréalaises, alors que chacune des SDC
voit aux grandes orientations commerciales de son quartier.

LM – Lors des différentes
réunions qui ont eu lieu en août et septembre derniers, les commerçants ont
soulevé la problématique des communications entre la SDC et eux, stipulant que
la base de données n’était pas complète. Sa mise à jour sera-t-elle une
priorité en 2010?

G.C. Nous sommes rendus avec quelque 1 800
adresses courriels. Avec notre infolettre,
nous pouvons rejoindre une majorité de membres. Mais il s’agit tout de même d’un
problème récurent. Comme il y a beaucoup de mouvement dans le quartier, on ne
peut être à jour constamment. Mais il est évident que nous mettrons l’emphase
sur la question des communications, afin d’en maximiser le rendement. Il faut
aussi trouver le moyen de susciter l’intérêt des commerçants à s’informer et ne pas simplement attendre passivement
que l’information leur parvienne. La
SDC a un travail à faire afin de rejoindre tous ses membres. Ce n’est pas un
sens unique.

LM – Vos souhaits pour 2010?

G.C. Évidemment, que tous travaillent dans le
même sens. Si nous pouvions avoir une SDC qui respecte son objectif premier,
tous en bénéficieraient. Il ne faut pas oublier que la SDC du Vieux-Montréal a
été reconnue comme la plus dynamique des SDC à Montréal. Malheureusement, cette
reconnaissance a viré du tout au tout. Il faut travailler à rebâtir ce
dynamisme. Aussi, il faudra faire en sorte que l’information
véhiculée soit pertinente et juste. Ensemble, nous pouvons faire progresser
notre quartier et revaloriser notre SDC.