C’est un match qui a été chaudement disputé, a trouvé l’entraîneur Jacques Martin. On a mieux travaillé que dans les quatre ou cinq derniers matchs. On a créé plus d’opportunités. Notre échec avant était meilleur, notre niveau d’intensité était plus élevé ». Si le
retour de Guillaume Latendresse à Montréal a beaucoup fait jaser en
début de journée, il y a peu à dire sur le spectacle offert par son
ancienne équipe une fois les hostilités lancées. Depuis qu’il a
remporté les trois matchs qui ont suivi les célébrations de son
centenaire, le Canadien n’a marqué que dix fois en cinq rencontres,
qu’il a toutes perdues.
Probablement rempli de bonnes
intentions, Latendresse n’a néanmoins rien fait pour faire regretter
son départ à l’équipe qui l’a échangé en retour de Benoit Pouliot le
mois dernier. Il a passé près de 15 minutes sur la patinoire, n’a
dirigé aucun tir sur Carey Price et a été crédité de cinq mises en
échec, plus que n’importe quel joueur du Canadien. « Je viens de jouer le match le plus difficile de ma carrière », a
avoué après la rencontre le joueur natif de Sainte-Catherine, que la
foule a hué chaque fois que l’occasion s’est présentée.
« J’ai eu de la misère, a-t-il poursuivi. En première période, j’étais
très nerveux. En moitié de deuxième, c’était mieux, mais le deuxième
entracte m’a tué! Je suis bien content de jouer dans l’autre
conférence. C’était weird comme feeling ». Latendresse a été placé au sein de l’alignement de départ par son
entraîneur Todd Richards et se tenait aux côtés de son bon ami Maxim
Lapierre à la mise en jeu initiale. « Il m’a donné sa recette de rôti de boeuf », a-t-il blagué quand on lui a demandé de quoi les anciens complices avaient parlé.
Robbie
Earl et Mikko Koivu ont donné les devants au Wild dès la première
période. Cal Clutterbuck a ajouté un but d’assurance en fin de
troisième période. Le Wild a gagné neuf de ses onze matchs depuis l’arrivée de Latendresse.
Carey
Price, qui avait permis aux Devils du New Jersey de revenir dans le
match en accordant un but faible la veille, n’a pas semblé en pleine
possession de ses moyens 24 heures plus tard. Le but de Earl est
survenu sur un tir inoffensif qui lui a bêtement passé entre les
jambières, tandis que son déplacement latéral a semblé lent sur celui de
Clutterbuck. « Carey a quand même bien travaillé. Ce n’est pas le gardien qui a fait la différence », a jugé Martin.
KOSTITSYN EST MÉTAMORPHOSÉ
Andrei
Kostitsyn, de loin le meilleur joueur du Canadien depuis le début de sa
série noire, a marqué son septième but à ses sept derniers matchs dans
la défaite. Le Wild avait les devants depuis 35 secondes au
début de la première période, quand l’énigmatique attaquant a offert une
autre preuve de son immense talent. Après avoir reçu une belle passe de
Scott Gomez, le Bélarussien a déjoué Backstrom avec une feinte de son
revers et a placé le disque dans le haut du filet, une manœuvre qu’il a
effectuée avec une facilité déconcertante.
À mi-chemin dans le
match, Kostitsyn est passé à un cheveu de connaître son troisième match
de deux buts de la semaine. Lui, Cammalleri et Plekanec ont tour à tour
tenté de déjouer Backstrom sans y parvenir. L’aîné des frères
K a raté une deuxième chance en or sur sa présence suivante, mais il a
été incapable de compléter un tic-tac-toe amorcé par Plekanec et son
frère Sergei.
En toute honnêteté, le Canadien a disputé les
pires matchs cette saison. En fait, il n’a accordé que dix tirs au but
au Wild dans les deux dernières périodes et a dominé 31-21 à ce
chapitre au sommaire final. C’est la première fois qu’il atteint le
plateau des 30 lancers depuis le 17 novembre, une séquence de 14
rencontres. Mais les hommes de Jacques Martin seraient
incapables de toucher un éléphant dans une cabine téléphonique, par les
temps qui courent. Menés par le trio de Kostitsyn, Tomas Plekanec et
Michael Cammalleri ont obtenu leur lot de chances au deuxième
tiers, mais n’ont jamais été capables de finir le travail.
SURPRISE : MARA EN UNIFORME
Le
défenseur Paul Mara est revenu au jeu contre le Wild. Absent dans les
cinq derniers matchs en raison d’une blessure au haut du corps, Mara
devait recommencer à s’entraîner avec ses coéquipiers vendredi, comme
l’avait indiqué l’entraîneur Jacques Martin, jeudi midi.
Roman
Hamrlik, blessé à la jambe droite lors du match de mercredi au New
Jersey, n’a pu jouer, mais Martin a juré que cette situation n’a pas
forcé l’équipe à précipiter le retour de Mara.
« Si un joueur
n’est pas prêt à jouer, nous ne l’utiliserons pas. Paul a patiné ce
matin, se sentait capable de jouer et il a été solide aux côtés de
Jaroslav Spacek ».
Rappelé de Hamilton pour la deuxième fois en
l’espace d’une semaine, Yannick Weber est resté sur la touche pour la
deuxième fois.
Source : RDS