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Insomnie : l’art de ne pas dormir

Selon un sondage Gallup, 27% des personnes souffrent d’insomnie occasionnelle, tandis que 9% sont aux prises avec une insomnie chronique qui dure depuis des semaines, des mois, voire des années. Deux fois plus de femmes que d’hommes se plaignent de tels problèmes. Sont-elles effectivement plus nombreuses à en souffrir ou sont-elles tout simplement plus enclines à en parler? Cette dernière hypothèse semble la plus plausible, puisque des études ont montré que les hommes ont un sommeil plus perturbé que les femmes!

Les troubles du sommeil augmentent avec l’âge. Chez les 60 ans et plus, une personne sur cinq dit en éprouver. On se plaint particulièrement d’un sommeil léger, de réveils fréquents.
    
ET LA SANTÉ PHYSIQUE?

Le manque de sommeil peut-il avoir des répercussions sur notre santé physique? Les recherches sur le sujet ne permettent pas encore de l’affirmer, rapporte Charles M. Morin. «On pense cependant qu’il aurait un effet sur le système immunologique. Par exemple, les personnes insomniaques seraient plus sensibles que d’autres au rhume et à divers virus.»

LES VRAIS COUPABLES

Pourquoi certaines personnes ont-elles des difficultés à dormir et d’autres pas? C’est que, d’abord, on ne réagit pas tous de la même façon aux difficultés de la vie – problèmes professionnels, conflits familiaux, etc -, ni aux conditions environnementales. Il semble toutefois que certains événements – le décès d’un proche, une séparation douloureuse… – troublent le sommeil de n’importe qui. Et, évidemment, les personnes dépressives ou anxieuses sont particulièrement vulnérables.

Plusieurs maladies peuvent aussi causer de l’insomnie: insuffisance cardiaque, diabète, difficultés pulmonaires, hyperthyroïdie, troubles gastro-intestinaux et arthrite, tout comme, bien sûr, les cauchemars et le syndrome des jambes agitées.

La consommation excessive de café, de tabac, de boissons gazeuses et alcool ainsi que certains médicaments – dont les somnifères – peuvent aussi gâcher une nuit de sommeil, tout comme les siestes d’après-midi et le dérèglement de l’horloge biologique à cause d’un horaire de travail très variable ou du décalage horaire.

Dans de rares cas, l’insomnie se manifeste sans cause apparente dès la petite enfance (insomnie idiopathique). Et certaines familles y seraient particulièrement sujettes. Une équipe de chercheurs de l’Université Laval a découvert que chez 35% des insomniaques au moins un autre membre de dans la famille vit la même situation.

LES TROUBLES DU SOMMEIL

Il existe environ 90 troubles du sommeil, dont le somnambulisme, l’apnée du sommeil, la narcolepsie (attaques soudaines de sommeil), la cataplexie (perte soudaine de tonus musculaire sous l’effet d’une émotion intense), les troubles du comportement liés au sommeil paradoxal, durant lequel le cerveau est éveillé (le sujet met en acte ses rêves nocturnes), les impatiences musculaires au coucher, le dérèglement de l’horloge interne, les cauchemars… et, bien sûr, l’insomnie, qui vient en tête de liste de tous les troubles du sommeil.

LE SAVIEZ-VOUS?

Les personnes qui se plaignent de problèmes de sommeil dorment souvent plus qu’elles ne le croient. Elles dorment même si elles sont partiellement conscientes. Cela se produit dans les phases de sommeil léger.

Source: Magazine Magazine