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La petite vie : gros gaspillage de dinde

Le contexte : les Paré sont plantés malgré eux par Rénald et Lison au centre d’une téléréalité. Coincés dans un chalet, ils doivent faire la preuve qu’ils forment la meilleure famille au Québec. Pour un spécial de Noël, Claude Meunier aurait difficilement pu faire scénario plus décousu et bâclé. Popa lui-même n’avait pas l’air en forme. Qu’on pense seulement à la famille Groleau, jouée par Lise Dion, Jean-Michel Anctil et Dominic Sillon, et à la scène où la mère et le fils (finalement mari et femme) prennent plaisir à se frotter l’un contre l’autre. Pas un seul moment dans cette famille ne m’a fait rire.

Le personnage d’analyste joué par Valérie Blais, aux côtés de l’animateur de Noël Story, Guy Jodoin, était d’une inutilité désarmante. Et on ne savait plus trop quoi faire de Caro, qu’on a déménagée de famille à deux reprises, notamment avec ce pauvre Jean-Lou, qui a profité de la soirée pour faire une tentative de suicide et son coming out. Quelques surprises ont ponctué cette soirée longue et ennuyante. Comme l’arrivée de Josée di Stasio, venue déguster le ragoût de pattes d’ours de Thérèse. Aussi au menu : bûche de pâté chinois, tourtière de cretons et cuisses de suisses. Le chef Groleau avait de la compétition.

Il y a bien eu quelques moments drôles, comme la chorégraphie de polka par Pinson et Creton. Et la question : « Que feriez-vous avec le gros lot? », à laquelle Lison a répondu : « Faire un pont en Afrique ». Mais la rencontre au ciel de Popa avec son cousin Sti-Mé (Stéphane Rousseau) sur les gags de rats était interminable. Le gag sur l’interprétation catastrophique d’Il était une fois des gens heureux par la famille Dion faisait sourire, mais jamais autant que l’original à On n’a pas toute la soirée.

Le personnage de Creton restait le plus divertissant de la soirée, avec ses répliques de « bien parler français », du genre « Donne-moi ton caban » et « Comme il fait bon être Noël. Je sens les joies de la Nativité m’inonder ». Mais c’est bien peu, mêlé à de multiples scènes inintéressantes. Plein de gags en suspens, jamais exploités jusqu’au bout, comme le caillot au cerveau de Popa et l’infidélité de Réjean.

Comble du comble : même les bloopers étaient ennuyants! « Le » blooper, devrais-je dire, puis­qu’on a revu pendant cinq longues minutes la même séquence provoquant le même rire chez Claude Meunier. Puis, rien. En lançant en début d’émission « La soirée va être longue! », Moman n’a jamais cru si bien dire…

GROS SUCCÈS D’AUDITOIRE

La petite vie Noël Story a néanmoins obtenu des cotes d’écoute dignes du Banquier de TVA le  dlimanche soir : 2 582 000 nostalgiques en moyenne ont voulu retrouver les Paré à Radio-Canada. BBM ne dit pas combien d’entre eux ont aimé ce qu’ils ont vu de ce spécial, qui a suscité une nette majorité de commentaires négatifs sur notre blogue lundi.

TVA, qui n’offrait aucune véritable concurrence, a intéressé 420 000 téléspectateurs avec le film Norbit, avec Eddie Murphy. Succès d’année en année, Les douze travaux d’Astérix a retenu 506 000 téléspectateurs à Ciné-cadeau, plus tôt en soirée à Télé-Québec.

Source: Cyberpresse