L’entreprise a même dû développer un télescope électronique nouveau genre pour permettre au visiteur de profiter pleinement de la vue : les technologies existantes n’étaient pas à la hauteur. « On a passé deux ans à développer ce qui est en fait une caméra vidéo numérique reliée à un écran tactile », a indiqué M. Brie.
Des bulles d’information apparaîtront lorsque l’utilisateur pointera vers une centaine d’endroits dans la ville. Et si la visibilité n’est pas très bonne – ce qui est fréquent à Dubaï -, il pourra regarder les images stockées dans l’ordinateur, comme s’il s’agissait de celles captées par l’objectif. « Grâce au télescope, on pourra voir ce que les nuages, la poussière ou la brume cachent ». Ainsi, il sera également possible de profiter le jour d’une vue nocturne et de profiter la nuit d’une vue diurne.
GSMprjct a aussi vu le constructeur des 60 ascenseurs de la tour, la compagnie américaine Otis Elevator, lui confier pour environ 1 M$ CAN l’élaboration de l’intérieur de deux des cabines pressurisées capables de gravir les étages à une vitesse dépassant les 35 kilomètres à l’heure et d’atteindre l’observatoire en moins d’une minute. GSMprjct a fait de ces deux cabines réservées à la visite de la tour des cubes d’immersion vidéo haute définition, une avenue comportant son lot de défis et que bien peu d’entreprises auraient été capables d’emprunter.
« Dès que les portes se ferment, les lumières s’éteignent et, derrière les miroirs, on dévoile une multitude d’écrans LCD et LED, en plus d’un système de son assez puissant, a expliqué M. Brie. Et une production audiovisuelle un peu magique nous emmène vers le haut et atteint son point culminant quand les portes ouvrent ».
Mais avant de prendre l’ascenseur, le visiteur qui se sera procuré un billet pour quelques dizaines de dollars dans l’imposant centre commercial adjacent aura jeté un coup d’oeil sur une maquette de la tour mesurant environ sept mètres, aura traversé un long tunnel sur un tapis roulant tout en regardant des projections audiovisuelles et se sera arrêté dans une immense pièce blanche dotée d’un puits de lumière permettant de regarder jusqu’au sommet sans le moindre obstacle. Tout cela imaginé et réalisé par les gens de GSMprjct.
« On a même travaillé avec les architectes dès le début du projet pour nous assurer que le parcours soit optimisé pour la visite », a noté M. Brie. Fondé en 1958 par l’architecte et designer Jacques Guillon, GSMprjct est aujourd’hui un collectif composé de quatre équipes, soit GSMprjct création, GSMprjct intégration, GSMprjct média et GSMprjct technologie.
Sous l’une ou l’autre de ses formes, GSMprjct – autrefois le Groupe GSM – a notamment participé à la conception des pavillons de l’Expo 67, ainsi que des voitures et du logo du métro de Montréal, en plus d’assurer la planification globale du Centre des sciences de Montréal et de mettre sur pied de nombreuses expositions partout dans le monde.
Source : PC