L’entente comprend les bandes maîtresses des albums Comme l’océan (1994), Blanc (1996), Humain (1999), Rendez-vous
(2001), qui a consacré Sylvain Cossette comme figure de proue du
showbiz québécois avec le Félix de l’album pop de l’année au gala de
l’ADISQ de 2002. L’année suivante, le chanteur de Grand-Mère remportait
le Félix de l’interprète masculin décerné par vote populaire. L’album Compilation 1994-2004
marquera la fin de la collaboration entre Cossette et Victoire, une
étiquette où enregistrent entre autres Mes Aïeux et Luc De
Larochellière.
Par ailleurs, Cossette
devient propriétaire unique de la trentaine de chansons (dont une
quinzaine de succès) écrites par lui et dont il avait cédé les droits
(d’édition) à Victoire, comme c’est souvent le cas pour un artiste qui
n’a pas encore fait sa marque. Quiconque voudra désormais se servir de Si j’me rappelle ou Reviens-moi sur disque, sur scène ou pour une pub, devra payer des droits au chanteur. Selon des observateurs de l’industrie, cette transaction se chiffre à
quelques centaines de milliers de dollars. Sylvain Cossette a rempli
ses coffres avec ses deux compilations anglophones 70’s –
plus de 250 000 copies et 100 000 billets vendus – qu’il a faites avec
Vega Musique, une filiale de Universal. Par contrat, souligne Mark
Vinet, la multinationale est tenue de céder les droits au chanteur
« d’ici quelques années ».
Sylvain Cossette est en vacances. Il
remontera sur scène en juin, dans le circuit des festivals cette fois,
mais toujours avec le spectacle 70’s,
dont le public québécois ne semble pas vouloir se lasser. Selon Vinet,
«l a demande est forte pour un volume 3 de succès des années 70, mais on
ne sait pas encore en quoi consistera le prochain projet de Sylvain
Cossette ». Désormais seul maître de son oeuvre, « chose
extrêmement rare pour un artiste », répète Mark Vinet. « Même Paul
McCartney doit payer des droits quand il chante Hey Jude… »
Oui, à la succession de Michael Jackson et à la multinationale Sony,
les propriétaires du « catalogue » des Beatles. Ici, les négos sont plus
compliquées…
Source : PC