milliards et il faut en remplacer », a résumé le président de la STM,
Michel Labrecque. Selon lui, on n’a pas le choix de remplacer les
voitures du métro, qui datent de 1963. La Société a dévoilé un programme d’immobilisation étalé sur trois ans
qui prévoit des investissements de 2,1 milliards. Elle investira plus
de 600 millions pour remplacer les voitures du métro. L’amélioration du
train souterrain lui coûtera 450 millions. Et l’achat de 664 autobus,
dont 175 articulés, lui coûtera 400 millions.
Même si Québec absorbe une bonne partie de la note, les acquisitions à
venir feront gonfler la dette de la STM. Chaque année, elle devra ainsi
consacrer une plus grande part de son budget pour la rembourser, a
expliqué M. Labrecque. Il calcule que si le programme d’investissement va de l’avant comme
prévu sans financement additionnel, son déficit passera à 55 millions
en 2011, à 110 millions en 2012 et à 363 millions en 2018. « Si on maintient les investissements, l’apport des usagers, l’apport de
la Ville, etc., on s’en va vers ça, a soutenu M. Labrecque. Le
problème, c’est qu’il faut qu’on trouve une source de financement
dédiée, indexée, récurrente ».
Aux prises avec des difficultés financières en mars dernier, le maire
Gérald Tremblay avait annoncé qu’il n’épongerait plus le déficit
structurel de la STM. L’organisme cumule en effet des déficits
d’exploitation depuis le début de la décennie, des pertes qui avaient
toujours été compensées par la Ville. Le maire a d’ailleurs lancé un appel au gouvernement Charest en
présentant son budget, mercredi. Il réclame de nouvelles sources de
financement pour les transports collectifs. Il propose que Montréal
reçoive une part de la taxe d’accise sur l’essence à cette fin.
Mais pour le moment, Québec n’a aucune réponse à lui donner. Le
ministre des Finances, Raymond Bachand, le parrain de la métropole au
conseil des ministres, dit cependant avoir entendu les doléances de M.
Tremblay. « On parle d’une mesure fiscale et on est actuellement en consultations
prébudgétaires, a déclaré son attachée de presse, Catherine Poulin. On
ne peut pas se prononcer maintenant ».
Source : PC