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Travailler, c’est trop dur

Mais quand est venu le temps de passer de la parole aux actes, la
signification du cliché ne semblait pas avoir été assimilée. Pour
la deuxième fois en 24 heures, le Canadien a laissé filer l’avance
qu’il s’était bâtie contre une équipe qu’il pourchasse au classement de
l’Association de l’Est. Les Rangers, qui avaient perdu quatre de leurs
cinq matchs précédents, ont eu l’air d’aspirants à la coupe Stanley
dimanche dans une victoire de 6-2 au Madison Square Garden.  Les Rangers ont eu besoin de onze minutes
pour prendre les devants, quelques coups de poings pour intimider la
visite et le tour était joué.

« C’était une opportunité pour notre équipe de s’affirmer et
malheureusement, dans les deux parties qu’on a jouées, on a accordé
deux buts en désavantage numérique et beaucoup trop de buts contre nos
meilleurs trios », a résumé Jacques Martin après la partie.

« Avec l’avance, nous aurions pu jouer un meilleur match sur la route.
Nous nous compliquons la vie pour le reste de la saison », a anticipé
Michael Cammalleri. « Nous venons d’affronter deux équipes avec qui nous bataillons au
classement et nous avons perdu chaque fois. Dans les deux matchs, nous
n’étions pas prêts à remporter nos batailles pendant 60 minutes, a
déploré Brian Gionta. Callahan,
qui a craqué l’allumette qui a mis le feu aux poudres chez les Rangers
en début de deuxième, a alimenté le brasier jusqu’à la fin du match,
qu’il a conclu avec deux buts et deux aides. Dubinsky (2-1) et Gaborik
(1-2) ont chacun récolté trois points. Le but de ce dernier était son
29e de la saison.

« Nous n’avons pas suivi le système. Nous
commettons trop de revirements, nos présences sont trop longues », a
simplement analysé Jaroslav Spacek. Chris Drury a inscrit le sixième but sans riposte des Blue Shirts en fin de troisième période. Cammalleri (22e) et Gionta (13e) ont déjoué Henrik Lundqvist en première période. « On
a joué une excellente première période au cours de laquelle on ne leur
a concédé que deux chances de marquer. Mais ils ont dominé le reste du
match. On ne garde pas le jeu simple et on ne prend pas assez de
lancers », a poursuivi l’entraîneur.

Seul sur son île, Halak a paru dépassé par les événements. Il n’a pu arrêter que 28 lancers. Le Canadien n’a lancé que 20 fois sur Lundqvist, dont deux en deuxième période. Au
classement dans l’Est, les Rangers sont passés devant les Sénateurs au
sixième rang avec 52 points. Le Canadien, qui possède 50 points, fait
du surplace en neuvième position.

Un bon œil au bâton

Cammalleri
a marqué son 22e de la saison à 3:30. Il a accepté une belle passe de
Tomas Plekanec, qui entrait sur l’aile droite, et a logé le disque dans
la partie supérieure droite du filet, par-dessus la mitaine de
Lundqvist. Puis Gionta, qui avait raté une belle chance
d’augmenter cette avance sur une descente à deux contre un avec Benoit
Pouliot à la huitième minute, s’est repris de façon spectaculaire lors
d’un jeu de puissance à 14:50. Posté à la gauche de Lundqvist, le dos
au gardien, le petit attaquant a frappé au vol un retour de lancer de
Marc-André Bergeron et a réussi à pousser la rondelle dans le filet. Le
but a été accordé après que les officiels eurent fait appel à la
reprise vidéo. L’avantage numérique du Canadien venait du coup de se
montrer plus productif que la veille, alors qu’il avait été blanchi en
six occasions contre les Sénateurs.

Des buts et du grabuge

Mais
c’est à croire qu’il y a un interrupteur, à quelque part chez le
Canadien, que quelqu’un s’amuse à activer d’une période à l’autre. Callahan
a inscrit son équipe au tableau dès la 57e seconde du deuxième tiers.
Après avoir échappé à la surveillance de Paul Mara à la gauche de
Halak, il n’a eu qu’à déposer son bâton sur la glace pour rediriger
tout doucement une passe parfaite de Gaborik derrière la ligne rouge. Le
rapide et fougueux attaquant a refait des flammèches à mi-chemin dans
la période. Le Canadien venait de gagner une mise en jeu pour amorcer
un avantage numérique à 4 contre 3 quand la petite bombe des Rangers
s’est emparé de la rondelle et a pris la poudre d’escampette entre les
deux défenseurs. Son tir a été bloqué par Halak, mais Dubinsky le
suivait de près et a frappé le rebond au vol pour créer l’égalité.

C’était la deuxième fois en autant de matchs que le Canadien concède un but alors qu’il a l’avantage d’un homme. Dubinsky
a donné l’avance aux Rangers moins de trois minutes plus tard avec son
dixième de la saison. Gaborik a récolté une deuxième passe sur le jeu. Les
esprits se sont échauffés par la suite. Aaron Voros a déterré la hache
de guerre en rudoyant Andrei Markov, ce qui a incité Josh Gorges et
Travis Moen à s’en mêler. Gorges a fini par jeter les gants devant Sean
Avery, qui a fait ses pitreries habituelles après avoir livré un match
nul au défenseur du Canadien. Une autre escarmouche a éclaté
avant la fin de la période, résultat d’une mise en échec de Tomas
Plekanec sur Enver Lisin. Le principal fait saillant de l’attroupement
a été un combat entre Benoit Pouliot et Wade Redden. Aucun avantage
marqué sur la carte des juges.

Le Canadien a été incapable de
profiter d’une pénalité à Michal Rozsival pour créer l’égalité en début
de troisième. Les Rangers n’ont pas manqué leur coup quand la même
opportunité s’est présentée. Pendant que Pouliot était au cachot,
Callahan, encore lui, a fait dévier un tir de la pointe qui a traversé
de justesse la ligne des buts. La décision était à ce point difficile à
rendre que les officiels ont laissé le jeu se poursuivre et sont allés
confirmer leurs doutes à la reprise vidéo au coup de sifflet. Gaborik
s’est ensuite approché à un but de Sidney Crosby et Alexander Ovechkin
dans la course au trophée Maurice-Richard avant de voir Callahan
récolter son quatrième point de la rencontre sur le but de Drury.

Source: RDS