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La sÉrie montrÉal-quÉbec mise sur la fibre francophone

« On veut montrer qu’il y a des super chansons
entraînantes en fran­çais », affirme la productrice de l’émission, Julie
Snyder. Voilà qui jure avec ce qu’entendent les partisans du Canadien
au Centre Bell et avec le peu de joueurs francophones dans l’équipe
montréalaise. L’émission de téléréalité conçue par Stéphane Laporte sera-t-elle comme Lance et compte
: pas besoin d’aimer le hockey pour aimer l’émission? Chose certaine,
on ne parle pas ici de hockey bottine, mais de hockey de haut calibre,
nous promet-on. Parmi les deux équipes de 16 joueurs chacune, certains
ont oeuvré dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, et l’un
d’entre eux a compté 52 buts.

Et les filles? Et les plus de 40
et de 50 ans? Traîneront-ils de la patte? « Dans les rapports de
condition physique, mon joueur le plus âgé est arrivé troisième »,
proteste Michel Bergeron, l’entraîneur de l’équipe de Québec, dont le
style jure nettement avec celui de son rival, Guy Carbonneau, de
Montréal. La série de 10 émissions commence avec un grand spectacle dimanche,
à 20 h, en provenance de l’Auditorium de Verdun. On y présentera les
joueurs sélectionnés parmi 10 000 inscriptions et on entendra les deux
hymnes de la série. Éric Lapointe a coécrit celui de Montréal avec
Roger Tabra, alors que celui de Québec est signé Loco Locass. Alors que
Lapointe chante : « Le carré Saint-Louis, cruising bar
à ciel ouvert », Loco clame plutôt : « Québec, c’est le coeur du pays du
Québec, fier fief de la francophonie! » Les maires Tremblay et Labeaume
prononceront d’ailleurs un discours pour lancer les hostilités.

Ce n’est que le 31 janvier qu’on aura droit au premier match entre les
deux équipes, en direct du Colisée. Réalisée par un ancien de La soirée du hockey,
Michel Quidoz, la rencontre sera décrite par Pierre Rinfret et analysée
par Yvon Pedneault, comme un vrai match de hockey, avec les reprises.
Marie-Claude Savard agira comme animatrice, alors que PY Lord recueillera
les commentaires des joueurs de Québec et de leurs familles et
Laurence Bareil fera de même à Montréal. À la différence d’un
match sur RDS, ceux de TVA nous feront entendre de près autant ce que
disent les joueurs que les arbitres sur la glace, notamment Ron
Fournier. On nous fera aussi témoins de ce qui se dit dans les
vestiaires entre les périodes.

Des revendeurs à Québec

Ne cherchez plus de laissez-passer pour le match au Colisée, tout s’est
envolé. Quoique des revendeurs se sont déjà manifestés pour trouver des
acheteurs dé­ses­pérés, prêts à payer pour des billets gratuits. Ne
faites pas de folies. Attendez-vous à un langage coloré. On ne demandera pas aux entraîneurs
et aux joueurs de soigner leur langage parce qu’ils sont à la
télévision. On veut du vrai. « Le plus important, c’est de gagner, ostie! » lance Michel Bergeron à ses joueurs. Et c’est du sérieux.

Huit matchs sont au programme, quatre à Montréal et qua­tre à Québec,
en alternance. Après celui du Colisée, les autres dans la capitale se
tiendront au Pavillon de la jeunesse les 14 et 28 février et le 14
mars. La série se conclura le 28 mars avec un match amical auquel se
grefferont d’anciens Canadiens et d’anciens Nordiques. En plus du match
du dimanche, deux émissions seront diffusées en semaine. Le lundi à
19 h 30, on décrit l’après-match en 30 minutes, puis le jeudi à 19 h, on
résume la semaine des joueurs dans un format de 60 minutes.

La série aura le champ libre dimanche, puisque Tout le monde en parle ne commence que la semaine suivante à Radio-Canada. L’émission suivra Le banquier, qui commence à 19 h, et dont toutes les émissions sont déjà tournées. Le projet de Quebecor d’avoir sa propre équipe de la LNH à Québec
est-il toujours en branle? Julie Snyder ne répond pas, mais ne cache
pas qu’elle aimerait beaucoup que le projet prenne vie.

 

Source : PC