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Couleurs d’haÏti À montrÉal

Le Musée des beaux-arts dit ne pas posséder d’oeuvres de ces
artistes dans sa collection permanente, et le Musée d’art contemporain
ne pouvait en identifier lorsque La Presse l’a contacté. « Il
faut chercher un peu pour trouver les artistes de la communauté »,
indique le peintre Leonel Jules, dont le travail se trouve entre autres
à la galerie Michel-Ange du Vieux-Montréal. Une autre de ses toiles, Obama: Black and White Dream,
se trouve à Washington, au 1600, Pennsylvania Avenue. « Après avoir lu
un article sur les menaces de mort contre Obama, j’ai décidé de peindre
cette oeuvre. Je la lui ai offerte par l’entremise du consulat et la
Maison-Blanche l’a acceptée », raconte-t-il.

Vivre de son art

Immigré à Montréal en 1974, il ne réussit toutefois pas à vivre de son
art. « Ce n’est pas un phénomène propre à la communauté haïtienne. C’est
la même chose pour la majorité des artistes visuels », indique Joseph
André, un peintre figuratif. Il mentionne toutefois Lyonel Laurenceau,
citoyen d’honneur de Montréal et un des rares à vivre de son travail
(M. Laurenceau était en route vers Miami au moment de la rédaction de
cet article).

Parmi les autres artistes visuels d’origine haïtienne à Montréal,
citons Camille Laudé, Hervé Lebreton, Michel-Lévy Préval, Anthony
Benoît, Ginette Doura, Frantz Louis, Gérard Compère, Marie-Denise
Douyon, Myrtelle Chéry et plusieurs autres. « Il y a une assez bonne clientèle pour la peinture et la sculpture
haïtienne, estime la galeriste Émeraude Michel, qui possède aussi des
oeuvres de grands peintres haïtiens comme Tiga. Les Québécois dits pure
laine sont curieux. Et il y a toute une nouvelle génération d’Haïtiens
qui veulent retrouver leurs racines ».

Source : PC