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PremiÈre journÉe de grÈve dans le calme

Aucune collecte d’ordures ou de
recyclage n’était prévue, a indiqué le porte-parole de
l’arrondissement, Jacques-Alain Lavallée. Et grâce à la pluie battante,
aucune opération de déneigement n’a été nécessaire non plus. Quelques dizaines de travailleurs ont manifesté dans le calme pendant
quatre heures devant l’hôtel de ville, sous le regard de quelques
policiers. Le Syndicat des cols bleus regroupés avait dressé de brefs
piquets de grève en disant vouloir réduire les inconvénients pour la
population.

Les 5500 travailleurs manuels de Montréal entamaient une série de
débrayages qui  toucheront un arrondissement à la fois, d’ici au 5
mars. Pour la première de ces journées, ils avaient choisi l’arrondissement
de Ville-Marie, dirigé par le maire Gérald Tremblay lui-même. Aujourd’hui, la grève touche Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce,
dirigé par Michael Applebaum, responsable du déneigement au comité
exécutif. Suivront Saint-Laurent demain, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve
jeudi et le Plateau-Mont-Royal vendredi.

PAS D’ARBITRAGE

« On veut que notre message passe, a affirmé le président du Syndicat,
Michel Parent. On veut que l’administration municipale vienne à la
table des négociations et négocie de bonne foi ». Le syndicat refuse de recourir à l’arbitrage au motif que cette
stratégie n’a pas donné les résultats escomptés la dernière fois.

La Ville affirme que la grève ne rapportera rien aux travailleurs. « Ça n’aura pas d’impact à la table des négociations », a prévenu hier le directeur des services professionnels, Jean-Yves Hinse. Les collectes d’ordures et de matières recyclables qui sont perturbées
par la grève tournante seront reportées de 24 heures. L’épandage
d’abrasifs sur les chaussées et les trottoirs sera maintenu, mais le
déneigement ne commencera que s’il tombe plus de 9 cm de neige.

Les cols bleus sont sans contrat de travail depuis le mois d’août 2007.
Les parties n’arrivent pas à s’entendre sur les salaires et sur
l’embauche de nouveaux travailleurs. Le syndicat dénonce aussi le
recours grandissant au secteur privé pour fournir les services
municipaux.

Source : Martin Croteau