Lorsque Frank Biebuyck
crée Module à Montréal, il a cette ambition en lui. Il travaille déjà depuis
quelques années dans la construction. Mais en créant son entreprise, il cherche
à donner sa pleine mesure, à nourrir son goût des ouvrages délicats et
d’envergure. Il veut se spécialiser dans la construction de projets complexes,
mais aussi dans la rénovation de bâtiments de qualité, dont certains sont
classés monuments historiques. Comme ceux de son pays. Après trente-cinq ans de
Module, son expérience est reconnue. Module excelle dans les projets non
conventionnels ou dont l’exécution peut être difficile.
Depuis 2002, Module
connaît une seconde phase (Module II), avec l’entrée en scène d’un homme de
défis, le nouvel associé Fouad Geara, un jeune ingénieur brillant d’origine
libanaise, dont le caractère impétueux et passionné complète parfaitement celui
du Flamand, plus réservé. Le père de Fouad Geara est un homme d’affaires du
Liban, qui a toujours aimé faire de la construction. Le sens des affaires et du
bâtiment peuvent faire merveille lorsqu’ils sont bien conjugués. « Quand je
suis venu à Montréal, je voulais faire des études biomédicales, raconte Fouad
Geara. Mais c’était trop compliqué. Par intérêt familial, je me suis tourné
vers des études d’ingénieur civil en génie du bâtiment. J’ai obtenu également
une maîtrise en génie et gérance de la construction ». Le jeune ingénieur
travaille, après ses études, dans une autre firme de construction. Il est
fasciné de voir ses réalisations. « J’avais 27 ans en 1998, j’étais assistant
sur des projets de 20 M$ ». Mais être employé lui pesait. « J’avais besoin
d’un autre défi. J’ai rencontré Frank Biebuyck en 2002, qui m’a proposé de
travailler avec lui ».
L’équipe fait merveille. Chacun apprend de l’autre.
Fouad devient associé, puis incarne la
relève de la direction de l’entreprise. Dans le même esprit d’amour des défis
et de la complexité. Celui de Module, qui est de se distinguer dans
l’excellence. Grâce d’abord à une équipe technique stable et compétente de plus
de vingt personnes, dont certaines ayant vingt ans d’expérience. Des
gestionnaires de projets, des techniciens en architecture, en génie civil, une
force dans chacune des spécialités, une équipe d’études et de terrain, qui
offre une grande expertise. Et aussi grâce à des chantiers d’envergure et des
projets prestigieux. Tous complexes, délicats, représentant des défis. Comme la
rénovation du Chalet du Mont-Royal ou l’aménagement de 25 000 pi2 du Complexe
Sportif McGill, tout en s’adaptant à la vie du campus. Avec des heures de travaux de nuit pour ne pas gêner. Ou encore,
mais à d’autres heures, la rénovation, en trois mois et demi, de 201 chambres
de l’hôtel Reine-Élizabeth, sans en gêner l’exploitation. Ou encore la
transformation des locaux de l’ancienne Chapelle du Collège Brébeuf, pour y
loger une bibliothèque de 190 000 volumes. Autre illustration de la complexité
: la transformation et la rénovation spectaculaire des locaux du fameux centre
sportif le Sanctuaire Midtown, à Outremont. Tout y est passé. Depuis les
espaces communs jusqu’à la piscine, en passant par les vestiaires des hommes
et des femmes, le spa, la salle de banquet, le restaurant. Une rénovation
fondée sur des matériaux de bois, des céramiques de haute qualité et de grande
dimension, avec un travail de vitrage très précis. Un projet qui a duré dix-neuf
mois, divisé en six phases. Ce projet a nécessité beaucoup d’organisation pour
continuer d’ouvrir les espaces au public. Autre prouesse, celle de
l’aménagement d’une galerie d’art, la DHC Art. Ce projet a consisté au
dégarnissage complet de l’intérieur d’un bâtiment historique de quatre étages
dans le Vieux-Montréal, puis la reconstruction, depuis la création d’un atrium
du rez-de-chaussée jusqu’au nouveau lanterneau sur le toit. Une finition
élaborée en acier décoratif et en verre, incluant un nouvel ascenseur
panoramique vitré.
Autre exemple de travaux exécutés par étape, en continu,
sans interruption des activités, celui de l’agrandissement du bâtiment de la
Caisse Desjardins de l’ouest de Laval, comprenant l’ajout d’un deuxième étage.
Module II sait traiter ce type de défi. Elle construit aussi des bâtiments
résidentiels ou à vocation industrielle. À condition que les enjeux soient
complexes. « Nous avons une niche, une réputation », déclarent de concert les
deux associés. Une complexité, mais aussi de la qualité, reconnue pour Module II
au 16e Gala Habitation. La compagnie a aujourd’hui sa place dans le marché, 80
% dans les projets privés et 20 % dans les marchés publics. Elle intervient
comme gérant de construction ou comme entrepreneur général.
450, rue de Port-Royal, local 402
Montréal (Québec) H3L
2B8
Tél. : 514 381-5601