Aujourd’hui à Montréal,
« Champ de Mars » est une station de métro située dans le parc du
même nom. Ce parc est l’un des rares lieux montrant encore des traces de
l’existence des fortifications de la ville. Dans la Rome Antique, un champ de
Mars était un terrain sur lequel les militaires s’exerçaient au combat. Mars
étant, bien sûr, le dieu de la guerre. Un endroit où la guerre avait lieu avant
la guerre. De
retour d’Afghanistan, un jeune soldat souffrant d’une importante blessure
psychique (Mathieu Quesnel)
rencontre un réalisateur de films de guerre (David Savard) par le biais de sa psychiatre (Josée Deschênes). Il y aura choc entre le monde fictif et le monde
réel.
Pierre-Michel
Tremblay nous présente la guerre avec humour, intelligence, mais surtout
beaucoup d’humanité. La mise en scène est assurée par Michel Monty (La Société des loisirs) et elle est
efficace. Sans trop vouloir en mettre, la scénographie sert à merveille le texte. Les
costumes sont très caractériels des personnages qu’ils campent. La pièce passe
du rire au tragique, du noir au blanc, sans jamais sombrer dans le gris ou quelque
part entre les deux. Il n’y a pas de questionnement, tout est bien serré.
Les
acteurs sont tous excellents et interprètent des personnages réalistes qu’on a
tous rencontrés un jour ou l’autre. Retenez un nom : Mathieu Quesnel, qui
interprète magistralement le personnage principal. Il semble tout droit sorti
de l’armée. On y croit!
Notons qu’Au champ de Mars est la
dernière pièce à être présentée sur les planches du Théâtre La Licorne tel que
nous le connaissons, avant que s’enclenchent les travaux de rénovation.
Théâtre
La Licorne
Jusqu’au
6 mars 2010