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Morte de froid

Tôt hier matin, une dame de 81 ans souffrant d’Alzheimer a été
retrouvée sans vie dans le secteur Ahuntsic-Cartierville, à Montréal. Selon les policiers, la victime avait quitté son domicile en
petite tenue au cours de la nuit et le fils de celle-ci avait signalé
sa disparition vers 5 h 30. C’est finalement un passant qui a trouvé la dame vers 7 h, dans
le terrain de stationnement d’une poissonnerie, à l’angle du boulevard
Laurentien et de la rue de Louisbourg.

AUTRE CAS DRAMATIQUE

La dame n’en était pas à ses premières sorties du genre : elle
avait fait une fugue semblable l’hiver dernier, mais n’avait
heureusement subi que des engelures. Pas plus tard que le 8 décembre dernier, une autre femme, celle-ci âgée
de 73 ans et atteinte d’Alzheimer, avait été retrouvée morte
gelée, à deux pas de l’hippodrome de Montréal. Maria Serrano avait fait l’objet d’intensives recherches pendant
trois jours dans le secteur Parc-Extension, avant que son corps ne soit
retrouvé. Dans son cas aussi, Mme Serrano avait fait deux sorties
inopinées avant sa sortie fatale.

Parmi les solutions envisagées pour assurer la sécurité des
personnes atteintes d’Alzheimer, notons le bracelet GPS porté par le
malade et qui permettrait rapidement sa localisation. Si le système est actuellement en vigueur en Europe, le projet
fait actuellement l’objet d’une étude par la police de Montréal, qui
veut en analyser les aspects éthiques et juridiques avant de décider de
son implantation.

DES SOLUTIONS

Une solution qui pourrait être envisagée, a déclaré la ministre
Marguerite Blais au réseau TVA, à condition que ce soit fait dans le
respect de la dignité des personnes malades. Pour l’organisme Baluchon-Alzheimer, qui offre des services de
répit pour les proches, le bracelet ne constitue pas la seule solution
ni une solution à toute épreuve. M. Gauthier se demande si le bracelet aurait été efficace dans
le cas de cette dame trouvée morte hier, compte tenu du fait qu’elle
devait dormir au moment où elle est sortie. Aussi, les malades peuvent
aussi enlever eux-mêmes le bracelet. « Le grand drame de cette maladie, c’est que les gens deviennent
de plus en plus à risque au fil du temps, et les gens qui les
accompagnent de sont plus en plus fatigués. De là l’importance de leur
offrir du répit, afin qu’ils se reposent et soient en forme pour s’en
occuper ».

Source :Marc Pigeon