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Des taxes juste pour rire?

Le commerce est une
relation d’échange qui se réalise sous forme de troc ou à l’aide d’outil
monétaire. Dans une transaction commerciale, un client règle lui-même sa
facture. Il ne peut exiger qu’elle soit réglée par quelqu’un d’autre, qui n’a
aucun lien avec la transaction. De la même manière, un commerçant ne peut réclamer
un paiement à quelqu’un qui n’est pas client chez lui. En quoi un
automobiliste est-il en contrat avec les transports en commun? Taxer l’essence
pour financer le transport en commun n’est-il pas un détournement illégitime
d’argent?

Nous conviendrons qu’un automobiliste est concerné par les routes et
le stationnement, mais l’autobus et le métro qu’il n’utilise pas, en quoi est-il
concerné? Si nous acceptons le détournement de taxes au nom du D.D., on
s’embarque dans quoi? Ce sera quoi, après? Au nom du D.D., on
pourrait taxer les utilisateurs d’avions polluants pour aider le financement du
transport en bateau, moins polluant. On pourrait taxer les utilisateurs de papier
de toilette pour financer le recyclage du papier journal. On pourrait taxer les
mangeurs de porc au lisier polluant pour financer les saucisses au tofu.
N’importe quoi pour faire payer les autres, en autant que l’on puisse dire que
c’est bon pour le D.D. Mais est-ce acceptable, honnête et souhaitable?

Si le monde dans
lequel nous vivons est aujourd’hui dans un état aussi lamentable, c’est
principalement parce que nous avons collectivement accepté de faire n’importe
quoi avec, pour et au nom de l’argent. En continuant ainsi, un D.D. n’est alors
que pure foutaise.

Montréal peut faire
preuve de plus de créativité et d’intégrité avec l’argent. Il existe un univers
de possibilités qui dépasse largement la recette facile des taxes à toutes les
sauces. Par exemple, il existe d’autres monnaies d’échange que l’argent des
banques. Pourrait-on envisager une monnaie de Montréal sans intérêt pour
financer des projets? « Canadian Tire » a ses billets. « Air
Miles » a ses points. Et dans la mouvance « open source », il y
a la monnaie libre dite « open money ». Gilbert Rozon ne disait-il
pas que Montréal était une ville de créateurs? Ce n’était pas pour rire! C’est
vrai! Ayons davantage confiance en nous! Osons faire autrement et mieux.
Innovons, quoi!