qu’il a indiqué, mardi après-midi, au palais de justice de Montréal,
dans le cadre de l’enquête du coroner ad hoc André Perreault, alors
qu’il prenait publiquement la parole pour la toute première fois depuis
le drame. M. Lapointe a confié que l’affaire lui a causé un « stress immense », tellement qu’il en a perdu la mémoire. Il a raconté
qu’il avait pratiquement tout oublié des heures qui ont précédé la mort
de Fredy Villanueva, et que les faits ne lui sont revenus que lors de
sa préparation en vue de son témoignage, quand il a consulté les
documents mis en preuve.
Âgé dans la vingtaine avancée, le
policier a parlé avec calme et assurance, pendant que les membres de la
famille Villanueva demeuraient impassibles. Jean-Loup Lapointe a
également reconnu une tache à son dossier : il avait été réprimandé
entre six et 18 mois avant le drame pour un manquement aux procédures
concernant les poursuites en voiture.
En avant-midi, sa
coéquipière Stéphanie Pilotte a complété son propre témoignage, amorcé
en octobre. Elle a indiqué qu’après l’incident de Montréal-Nord,
l’agent Lapointe lui a toujours semblé en contrôle de ses émotions. Le
coroner Perreault lui a d’autre part fait reconnaître que plusieurs des
directives de la police de Montréal n’avaient pas été suivies à la
suite du drame, notamment en ce qui a trait à la saisie des armes des
agents, qui aurait dû être faite bien plus tôt.
De plus, les deux
équipiers n’ont pas été isolés comme ils auraient dû l’être, et ils
n’ont pas été rencontrés par les bonnes personnes au bon moment. M.
Lapointe a notamment raconté sa version des faits à un représentant
syndical en présence de Stéphanie Lapointe, dans les heures suivant les
événements.
Source : PC