minimes soient-ils, devant le monde réuni à Copenhague, Stephen Harper est
demeuré absent, muet, laissant à son ministre Prentice le soin de contenir les
frustrations montantes devant l’inaction du gouvernement Canadien à cette
rencontre historique.
Au point où, après s’être vu attribuer de
nombreux prix fossiles pour l’immobilisme Canadien en matières
environnementales, le Canada a été classé 59e, soit à l’avant-dernier
rang, sur un classement comprenant 60 pays par l’organisme
Germanwatch, dans son index 2010 des performances relatives aux
changements climatiques, soit après le Kazakhstan, et juste avant l’Arabie
Saoudite. Incroyable, inconcevable, pour un Canada qui a déjà été
considéré comme un pionnier en matière de protection environnementale, aussi
bien sous les gouvernements libéraux que conservateurs, celui de Brian
Mulroney, entre autres.
Deuxième déception en moins d’un mois : voilà le même Stephen Harper, qui
décide de fermer le Parlement, de proroger la session, une deuxième fois en
moins d’un an. « Mépris Pour La Démocratie, Le Parlement N’Existe
Plus, Tactique Immorale », le monde journalistique n’a plus de mots pour
décrire cette façon qu’a décidé d’adopter Stephen Harper d’arrêter le Parlement
quand les disussions des élus ne font plus son affaire. Rick Mercer, dans le Globe and Mail, résume ainsi le mieux la situation : « This Prime Minister has gone from the promise of an open, accessible and
accountable government to a government that is simply closed ».
Dans un article publié dans La Presse, le directeur
associé de l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de
l’Université d’Ottawa va plus loin. Robert Asselin y écrit que « pour
la deuxième fois en un an, l’imputation démocratique disparaît […], que le
premier ministre est devenu une sorte d’empereur aux pouvoirs illimités qui
peut décider à sa guise quand nos instances démocratiques ont le droit ou non
d’exercer leurs prérogatives constiotutionnelles ». Enfin, trois scrutins en moins de six ans, les Canadiens en ont marre de ces
appels aux urnes. Stephen Harper déclare qu’il ne déclenchera pas
d’élections hâtives au printemps, ce à quoi il s’était engagé l’an dernier,
avant d’aller tout de même en élection. Quelle démocratie! Quelle
démocratie?
Chef adjoint au Parti Vert du Canada