Le couvent
Saint-Charles, qui y était rattaché, a aussi été lourdement endommagé.
Seule une maison, située sur le domaine et louée par les franciscains à
une entreprise financière, a pu être sauvée. « C’est une maison, un couvent et une église que nous n’habitions
plus depuis trois ans, qui étaient inhabités et que nous cherchions à
vendre », explique le père franciscain Marc Le Goanvec, ministre
responsable de l’ordre provincial des franciscains, qui s’est dit
attristé de voir partir en fumée l’église construite à la fin du 19e
siècle.
DES « SQUATTEURS »
Depuis que les membres de la communauté ont été, pour la
plupart, transférés à la maison-mère située dans le quartier Rosemont,
le couvent et l’église étaient souvent visités par de jeunes
« squatteurs », confirme le père Le Goanvec. « On a tout fait, dit-il. On placardait l’église. On placardait
le couvent. Mais en même temps, c’est un lieu qui est très très exposé,
du fait que la rue Sainte-Catherine n’est pas loin et le métro Atwater
non plus. Vraiment, ce n’était pas facile. On était vigilants au niveau
du gardiennage, mais comme on n’est pas très riches, on ne pouvait pas
non plus assurer la présence de plusieurs gardiens jour et nuit ». Selon les pompiers, l’incendie n’aurait pas fait de victimes ni
de blessés. La cause du sinistre n’était pas encore connue hier soir.
NÉGOCIATIONS EN COURS
Les franciscains étaient en discussions avec des acheteurs
potentiels qui souhaitaient se porter acquéreur de ces édifices et de
ce terrain, situé dans un secteur recherché de l’ouest du centre-ville. Toutefois, comme l’église était protégée, des négociations avec
la Ville de Montréal étaient aussi en cours pour déterminer comment ces
bâtiments historiques pourraient être modifiés par leur acheteur
potentiel.
« On avait des offres, explique le père franciscain. On était
aussi dans des démarches avec la Ville pour voir les modifications
qu’il serait possible d’apporter au bâtiment. Il y avait des acheteurs
qui s’y intéressaient ». Plus de 150 pompiers ont été appelés sur les lieux pour combattre le brasier.
Source : Mathieu Turbide