salissage pour marquer au fer rouge le constructeur nippon. Nous connaissons
tous les déboires qu’ont connus les principaux fabricants américains. GM a dû
fermer ou vendre des divisions. Chrysler rationnalise. Seul Ford semble tirer
son épingle du jeu. Des actions qui, selon moi, sont directement liées à
l’ignorance des constructeurs américains des véritables besoins des acheteurs.
Au lendemain de la crise pétrolière du début des années 70, les japonaises
Honda, Toyota et Nissan, ont orienté leur production sur des modèles de voitures compactes
et sous-compactes. Pendant ce temps, les constructeurs américains se bornaient
toujours à offir la grosse voiture, la grosse cylindrée. Résultat : le
marché s’est lentement mais sûrement tourné vers les 4 cylindres, plus
économiques. « Everything’s big in the USA », disent-ils. Mais quand un géant comme
General Motors frôle la faillite, ça aussi c’est gros.
Mais revenons au cas de Toyota. Étant propriétaire d’une Prius, conscience
environnementale oblige, je figure donc parmi les milliers de « toyotiens » qui
font l’objet d’un rappel. Et je peux vous affirmer que l’entreprise a agi avec
diligence, rapidité en grande classe. Une lettre des plus transparentes nous
jeu chez Toyota car, la philosophie japonaise l’indique, le client est notre
raison dêtre. Sa satisfaction est primordiale. Le constructeur risque gros. Sa
fiabilité légendaire peut en prendre un coup. Mais en usant de transparence
dans le dossier, Toyota joue les bonnes cartes : celle de l’honnêteté et
de la sécurité de ses clients. Un jeu que les fabricants automobiles américains
auraient beaucoup de difficulté à même envisager. Car avouons-le, si une telle
situation survenait, il y a fort à parier que certaines grosses boîtes
d’avocats s’en mettraient plein les poches. Même cas, deux mentalités. Laquelle
préférez-vous?
