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N’importe qui peut devenir conseiller financier

TOUTE VÉRITÉ EST BONNE À DIRE

Ceux
qui l’ont bien compris, ce sont les dirigeants des Caisses Desjardins qui, il y
a quelques années, s’étaient débarrassés des caissières, en marge de
l’apparition des guichets automatiques. On les avait converties en conseillères
financières. D’abord, première chose, pour un aspirant conseiller bancaire,
tendre la main au client avec le sourire le plus convivial. Vous êtes en
réalité un crocodile, carnassier mais il ne faut pas que cela paraisse.

Vous
aurez pris soin auparavant, dans le cas de l’achat d’une maison, que le client
s’amène avec tous les documents pertinents. Parce qu’en réalité, c’est ça que
vous êtes, chers conseillers financiers, des gratte-papiers. Donc,
pendant tout le temps que va durer la rencontre, vous allez consigner dans
l’ordinateur des données. En n’oubliant pas de remplir toutes les cases. Et au
final, vous obtiendrez le fameux ratio du client.

RATIO, LE MOT MAGIQUE

Le
conseiller en face de vous n’a aucune humanité. Qu’elle s’appelle Ginette
Poitras à la Laurentienne
ou Amadou Ranvar Singh à la
Royale
, ils sont tous obnubilés par une chose, le ratio.

Si
par malheur vous avez eu une mauvaise passe (c’est déjà arrivé à Donald Trump)
ou des retards sur des cartes de crédit, vous êtes cuit, mon ami. Et en dépit
des grands discours lénifiants sur l’attention que l’on porte à chaque client.
Tout ce charabia de marketing, c’est de la merdouille. Le ratio d’abord. C’est
la cote de crédit qui compte. Vous allez peut-être redevenir financièrement à
l’aise? Ça, on s’en fout. Ils ont une échelle dans la tête. En bas de telle
cotation, on ne veut même plus vous voir la fraise. Et dans le cas des banques à
charte, c’est le bureau de crédit de la banque qui se trouve au centre-ville de
Montréal ou souvent à Toronto, qui décide de votre droit de vie ou de mort
financière. Pas moyen de savoir qui a décidé de votre sort. C’est comme une
entité. Une sorte d’Alien qui rôde sur votre tête. Ah! Mais si vous avez par
bonheur un endosseur qui a du fric, alors là, ça peut changer la donne. Car la
banque a une peur bleue du risque. C’est la raison pour laquelle aucune ne fait
dans le prêt de démarrage d’entreprise.

Par contre, si votre business démarre
bien sans elle, grâce à des prêts privés, elle sera très heureuse d’ouvrir des
comptes bancaires pour vos employés qui déposeront leur paie ou d’accueillir
leurs demandes de prêts, s’ils ont le ratio, toujours. Et avec des frais
bancaires à la clé ÉNORMES. En somme, vous et moi pouvons faire le boulot demain
matin. On connaît deux choses d’une institution bancaire, celui qui vous donne
la main en entrant et le président tout en haut qui fait la passe comme on l’a
vu la semaine dernière. Un dirigeant a empoché, en une seule année, un peu plus
de 10 M$. Lui, sa journée se passe à lire les compilations
des ordinateurs de la base qui lui assureront des primes à l’infini. Avouez que
c’est épuisant, comme boulot.