et 60 % des professeurs présenteraient des symptômes d’épuisement
professionnel au moins une fois par mois, une situation qu’ils
attribuent à leurs conditions de travail. Les résultats de cette étude dévoilée mercredi et effectuée
par l’ENAP auprès du personnel enseignant membre de la Fédération
autonome de l’enseignement (FAE) démontre que «l a surcharge de travail
et le manque de contrôle sur la tâche » représenteraient des facteurs de
stress assez importants pour avoir un impact sur la santé mentale des
enseignants.
« Le manque de temps, le manque de ressources et l’absence de
reconnaissance limitent grandement l’autonomie des profs. La détresse
psychologique qui souvent en découle les conduit inévitablement vers
l’épuisement professionnel et en incite plusieurs à quitter
l’enseignement. C’est dramatique, il faut que le gouvernement réalise
que le décrochage touche aussi le personnel enseignant », a commenté par
voie de communiqué le président de la FAE, Pierre St-Germain.
« IL Y A UN INCENDIE À ÉTEINDRE »
La charge élevée de travail et les difficultés
relationnelles avec la direction comptent parmi les symptômes avancés
par cette étude pour expliquer la détresse psychologique des
enseignants. Ainsi, les professeurs du Québec présenteraient un taux deux
fois plus élevé de santé mentale moyenne ou médiocre que dans le reste
de la population.
« Cette étude vient confirmer une fois de plus que nos
revendications sont légitimes. Avant de parler de stabilité dans le
poste, encore faudrait-il que le gouvernement s’assure de retenir les
profs en fonction et prenne les mesures pour éviter qu’ils ne tombent
malades. Il faut que cela cesse. Nous ne sommes plus au signal
d’alarme, mais à l’incendie à éteindre », dénonce M. St-Germain.
La FAE regroupe neuf syndicats de l’enseignement du préscolaire, du primaire et du secondaire au Québec.
Source : QMI