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Shell accepte le sursis de quÉbec

Le
ministre du Développement économique, Clément Gignac, et celle des
Ressources Naturelles, Nathalie Normandeau, avaient envoyé une missive à
la pétrolière le 26 janvier dernier, leur demandant d’accepter un délai
avant la conversion des installations. Shell a donc accepté le délai. En entrevue avec Argent, la
porte-parole de la pétrolière, Nicole Belval, affirme que « les unités ne
seront donc pas démantelées » d’ici la fin du délai. « Nous ne ferons pas la sourde oreille à un éventuel acheteur, c’est bien évident », a-t-elle indiqué.

Mais du même souffle, l’entreprise entretient bien peu d’espoirs de
voir un acheteur se pointer. « Nous étions déjà en vente il y a
plusieurs mois et aucun acheteur n’a fait une offre. C’est bien peu
probable que l’on reçoive une offre », a précisé Mme Belval. Shell continue donc sa planification en vue de démanteler ses installations et les convertir en terminal.

Sortant du Conseil des ministres aujourd’hui, M. Gignac s’est également
montré modéré face à cette décision et ne se berce pas d’illusions. « Faut faire attention pour ne pas créer des attentes inutiles, mais au
moins on se réjouit de la décision de Shell d’acquiescer à notre
demande », a-t-il estimé. Selon le ministre, Québec entend toutefois faire tout ce qui est dans
son pouvoir « pour mettre en place les conditions » qui vont favoriser
« le maintien de l’exploitation de la raffinerie » et de ses emplois.

ÉQUIPE DE CHOC EN PLACE

Argent rapportait cette semaine
qu’une équipe de choc a été mise en place avec les trois paliers de
gouvernement. Le négociateur dans ce dossier, Michael Fortier, était à
Houston cette semaine, afin de rencontrer les dirigeants de la
pétrolière. M. Gignac avait également communiqué avec la direction de
l’entreprise par téléphone. Le comité de survie va explorer diverses pistes lors des prochaines
semaines. Les pétrolières Irving et Esso, ainsi que la Française Total,
seraient dans le viseur comme acquéreurs potentiels.

Shell avait annoncé, le 7 janvier dernier, son intention de fermer sa
raffinerie de Montréal-Est en vue de la convertir en terminal. Des 550
employés, seulement une trentaine garderaient leur emploi, avait averti
le syndicat.

Source : Olivier Bourque