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Si on installait notre propre service d’ordre?

TOUTE VÉRITÉ EST BONNE À DIRE

Il
y a quelques années, il y avait eu une formation d’origine américaine, portant
le nom d’anges de la ville, si ma
mémoire est bonne. Leur objectif était de s’assurer que les citoyens puissent
circuler sans être importunés. Si un de leurs membre voyait quelqu’un qui avait
maille à partir avec un autre, il s’interposait pour rétablir le calme, voire
même immobiliser l’importun jusqu’à ce la police vienne le cueillir.

Les
membres de ce service d’ordre étaient reconnaissables à leur béret. Ils avaient
tellement réussi à emmerder les véritables autorités, que celles-ci avaient fini
par trouver un moyen de les rayer de la carte. Voyez maintenant le résultat.
L’autre jour, à l’intérieur du métro Berri-UQAM, il y avait un itinérant qui
avait plus que sombré dans la bibine et qui s’est montré très agressif avec
moi, me menaçant du poing avec un chapelet d’injures, que malheureusement la
décence m’interdit de reproduire ici. Pour ma part, je ne suis pas un peureux.
Mais je reconnais qu’une personne plus fragile avait toutes les raisons de
s’inquiéter. Le même hurluberlu a ordonné ensuite à une jolie demoiselle de lui
passer son cellulaire sur un ton qui ne commandait pas la réplique. Aucun
policier de l’escouade métro, ni un constable à l’horizon. Et pourtant, nous
étions au cœur du réseau, à la station la plus achalandée.

DE L’ORDRE S.V.P.

La
liberté de l’un s’arrête où commence celle de l’autre, se plait-on à dire.
Cette portion du centre-ville est maintenant devenue la cour des miracles. On
vous quête pour un rien. Là-dedans, vous avez un cocktail de profiteurs,
de junkies, de malades mentaux. Une sacrée belle vitrine. Et beaucoup de visiteurs qui arrivent par le terminus d’autobus ont cette première vision de
Montréal. Prenez justement la porte d’accès qui mène du métro à la gare
d’autobus. Vous avez là des êtres indéfinissables qui occupent les lieux et qui
s’amusent à faire les portiers. Même un responsable de la sécurité m’a confié
qu’on reconduisait parfois du personnel de la centrale d’autobus qui ont peur
de franchir ce secteur, tant ces jeunes sont agressifs.

Que font nos agents de
la paix en titre? Ils interviennent sur demande mais se disent impuissants.
« On les chasse et ils reviennent cinq minutes après. Que voulez-vous
que l’on fassent? » Eh bien justement, on a baissé les bras pour pas mal de
choses au Québec. Notre passivité en tous points est répugnante. Eh les jeunes!
Je vous donne un truc. Formez votre propre escouade de contrôle. La loi ne vous
donne pas le droit de procéder à des arrestations, mais rien n’empêche
d’immobiliser un contrevenant. Vous appelez les gras durs de la police et vous
livrez l’individu à la justice. Écoutez, c’est rendu tellement grave qu’à la
succursale Couche-Tard du métro Lionel-Groulx, ils sont obligé d’embaucher un
gardien de sécurité pour protéger le lieu des gangs de jeunes qui hantent les
étages au vu et au su des policiers du métro, qui ne font même plus rien.
L’autre jour, j’en voyais justement huit qui bavardaient ensemble avec leur gros
café, dont vous connaissez la provenance. C’était au moins sept policiers qui
n’étaient pas de faction à d’autres stations. Au fait, vous sentez-vous en
sécurité, mes petits amours?  Moi, j’ai
plutôt peur de la niaiserie à la sauce québécoise.