La première officielle du film a lieu
ce soir en Floride. Le film sortira dans
44 salles au Québec et dans plus de
400 au Canada et aux États-Unis mercredi
prochain, en même temps qu’au
Royaume-Uni, en Afrique du Sud, en
Australie et au Japon. Mais René Angélil tenait à ce que le
film soit projeté en primeur à Montréal, « parce que c’est ici que
tout a commencé ». René Angélil dit qu’il n’a eu aucune
peine à convaincre les dirigeants de
Sony d’organiser une diffusion de
cette envergure — très rare pour un
documentaire sur une tournée
d’artiste. « Ils ont dit que c’est le
meilleur film du genre qu’ils ont vu ».
Le documentaire, produit par Julie
Snyder et réalisé par Stéphane
Laporte, dure deux heures, mais il
passe à toute vitesse.
TOURNÉE D’ENVERGURE
Sans avoir besoin d’insister, le film
nous donne rapidement une idée très
juste de l’envergure de cette tournée
qui a mobilisé plus d’une centaine de
personnes, les faisant rebondir de
Berlin à Dubaï à Shanghai, Johanesbourg
Phoenix ou Montréal pendant
plus d’un an. On y voit le spectacle de la star
comme jamais on n’a pu le voir : de
près, et la caméra nous fait partager
dès le début l’intensité de l’énergie
dégagée par une foule en liesse, tout entière
focalisée sur une seule personne.
La caméra suit la vedette dans sa
loge, en répétitions, en auto, en avion, à
l’hôtel, en coulisse, et même chez le
médecin. La vedette a les deux pieds
sur terre, et le coeur sur la main. Et de
bonnes valeurs aussi. À un groupe de
chanteurs de Soweto, elle dit : « votre
musique est vraie. Je ne chanterai plus
de la même manière après vous avoir
entendus ». Dans les vestiges d’un
camp de concentration près de Berlin,
elle fond en larmes. « Chu pu’ capab’ ».
À un journaliste de Shanghai qui
lui demande son avis sur la puissance
nouvelle de la Chine, elle répond sans
hésiter : « Si vous avez la chance de
faire des choix personnels et de suivre
vos rêves, tout va bien se passer ». Céline Dion a reçu la Légion d’honneur
pendant cette tournée, le président
français la remerciant de « porter
la langue française en chanson partout
à travers le monde ».
Le documentaire témoigne avec
élégance de la qualité et de l’envergure
de la prestation de Céline Dion,
la petite fille de Charlemagne.
Source : Benoit Aubin
