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A(h1n1) : on a pris trop de risques!

Votre avis, après la
campagne de vaccination massive contre la grippe H1N1?

Fallait-il faire un vaccin sans en connaître les effets
secondaires? Était-il indispensable de vacciner les 12 personnes qui sont
mortes de ce vaccin? Ces personnes étaient-elles susceptibles de faire une
grippe grave?  Pourquoi a-t-on couru ces
risques? Même si les 12 décès potentiellement liés au vaccin contre la H1N1 ne
représentent pas  une  mortalité proportionnellement plus importante que dans le cas du vaccin de la grippe
saisonnière.

 

Mais si le
vaccin contre la grippe H1N1 n’est pas plus dangereux que d’autres vaccins, il
n’y a pas de preuve qu’il soit efficace non plus. Il est important de constater
que le taux d’infection est le même partout où la maladie s’est développée.
Avec ou sans vaccin contre la grippe H1N1. Mais on ne sait pas si ce vaccin ne sera pas plus dangereux
que les autres à long terme. Le problème est que personne ne le sait!

Les autorités se sont
fondées sur l’OMS pour considérer qu’il y avait un risque pandémique. Que
pensez-vous des décisions qui ont été prises?

La gradation 6 de l’OMS ne posait pas de problème en tant que
tel, puisque il faisait seulement état de la forte contagion de la maladie, pas
de sa gravité. Mais ce qui a été problématique, c’est ce qu’on lui a fait dire. La
question posée publiquement a été comme si la peste était de retour.
Personne ne s’est interrogé sérieusement si cette interprétation était
raisonnable.

Alors que l’on pouvait le savoir. Dans l’hémisphère Sud, l’épidémie
est restée bénigne, n’a pas provoqué de dégâts similaires à ce qui a été
annoncé ici. Dans l’hémisphère Nord, l’épidémie s’éteint  maintenant d’elle-même. Même là où il n’ y a
pas eu beaucoup de vaccinations. Elle a occasionné moins de décès qu’une grippe
saisonnière. Certes, ce sont des gens plus jeunes qui ont été atteints. Mais
ils guérissent mieux, justement parce qu’ils sont plus jeunes. Les personnes
plus âgées n’ont été que peu touchées. Peu de décès ont été constatés. Cela
montre bien que la panique était injustifiée.

Que fallait-il faire?

La volonté de vacciner 60 % de la population était une
idée extravagante, sans légitimité. Les proportions des investissements,
considérables en  nombre de doses de
vaccins, n’étaient pas justifiées. On aurait pu s’attendre à des commandes
progressives. D’abord pour soigner les populations fragiles, pas pour tout le
monde en même temps. Je suis étonné que les gouvernements aient passé des
commandes fermes immédiates, alors qu’ils devaient savoir qu’il était
impossible de fabriquer autant de doses en un temps aussi court. Ils auraient
pu rester en situation d’arbitrer l’évolution de la situation et de ne
confirmer les commandes que progressivement. Comme lorsque l‘on commande des
voitures. Personne ne peut fabriquer 100 000 voitures en même temps. Les
gouvernements ont surréagi et cédé à la panique. En prenant trop de risques,
puisque le vaccin contre la grippe H1N1 n’a pas été correctement testé.

Autres liens :

Entrevue Lina B. Moreco

Entrevue Alain Poirier