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Les cols bleus en campagne publicitaire

Dans
une période où « les cas de corruption ou de collusion se multiplient »,
les impôts augmentent et les services diminuent, affirme le syndicat
qui représente les 5000 travailleurs manuels de la Ville. « Vos taxes, en hausse de 5,5 % cette année, ne servent qu’à alimenter
une structure lourde, inefficace, qui distribue les contrats aux firmes
amies plutôt que de recourir à l’expertise interne », peut-on lire dans
la missive, publiée hier. Le président du syndicat, Michel Parent, affirme qu’il souhaite ainsi lancer un message à la population.

« Le message, c’est de dire : Arrêtez de vous faire berner par une
administration qui dépense de façon éhontée, qui augmente vos taxes et
qui diminue les services », a-t-il lancé. La missive fait aussi valoir que les contribuables montréalais doivent
payer les salaires de 103 élus, plus que les villes d’Ottawa, Toronto
et Vancouver réunies. Elle souligne aussi que Montréal compte plus
d’employés cadres – 2049 au total – que New York.

Le directeur des relations professionnelles à la Ville, Jean-Yves
Hinse, a rétorqué que la campagne publicitaire des travailleurs ne
change rien aux pourparlers. Il a dit devoir respecter un cadre
financier serré, et que les demandes des cols bleus dépassent de 36
millions la capacité de payer de la Ville. « On ne négociera pas le nombre d’élus et on ne négociera pas la
structure qui a été décidée lorsque le gouvernement a mis en place la
nouvelle charte de la Ville de Montréal, a-t-il affirmé. Si le syndicat
a des représentations à faire, qu’il les fasse auprès du gouvernement ».

Les cols bleus ont entamé, le 25 janvier, une série de 40 grèves
tournantes qui touchent tour à tour chaque arrondissement d’ici au 5
mars. Ils ont débrayé pour une deuxième fois dans
Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, hier. La grève se transporte à
Saint-Laurent aujourd’hui, à Mercier-Hochelaga-Maisonneuve demain et au
Plateau-Mont-Royal vendredi.

Source : Martin Croteau