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Deux cols bleus surpris À dormir

En
effet, les cols bleus sont à un tournant de leurs négociations. Le président de
leur syndicat, Michel Parent, ne cesse de clamer sur toutes les tribunes la
compétence de ses hommes face à la menace de la sous-traitance confiée au
privé. À quelques jours de la rencontre devant le médiateur prévu le 6 avril
prochain, un passant a sursauté en apercevant deux cols bleus en train de
dormir dans leur camion, à l’angle des rues Saint-François Xavier et
Saint-Jacques, en plein cœur du Vieux-Montréal.

Révolté, il a saisi son
cellulaire pour immortaliser en photos et en vidéo ce dodo qui va plonger dans
l’embarras le président du syndicat des cols bleus, Michel Parent. Car ce
matériel compromettant sera envoyé au réseau TVA, qui en diffusera les séquences
à ses grands bulletins d’informations.

MICHEL PARENT BREDOUILLE

Sommé
de s’expliquer sur les ondes de ce même réseau, Michel Parent a d’abord tenté
de mettre en doute la véracité des images diffusées, soutenant que l’angle de
vue pouvait être trompeur. Qu’ils en étaient peut-être à la fin de leur quart
de travail, attendant que leur travail soit validé par leur supérieur. Ajoutant
du même coup que si ces hommes avaient effectivement dormi, le geste était
condamnable. Aux questions pressantes de la chef d’antenne Sophie Thibault,
l’habituel fort en gueule, au lieu de répondre clairement et directement,
répliquait gauchement par des questions. À un moment donné, il a voulu retourner
le blâme en déviant la conversation sur le trop plein de gestionnaires à
Montréal, par rapport à New York. Il fut vite remis en place par l’animatrice.
Visiblement, le leader syndical était en perte de contrôle. De son côté, la
Ville
de Montréal a entrepris une enquête. Si effectivement il
est prouvé hors de tout doute que les employés incriminés ont effectivement
dormi sur leur quart de travail, ils seront passibles d’un avis disciplinaire,
au pire d’une suspension pouvant aller à quelques jours.

FIN DU TEMPS SUPPLÉMENTAIRE

Au
terme d’une grève tournante de quarante jours, le syndicat des cols bleus a
fait savoir qu’à compter d’aujourd’hui, jeudi, on allait refuser tout temps
supplémentaire, avec l’objectif avoué de placer la
Ville
dans l’embarras. La médiation du 6 avril se place sous de
biens mauvais auspices.