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Serge gosselin a travaillÉ pour vision montrÉal

Au
début du mois d’octobre, M. Gosselin a envoyé deux factures qui
totalisent plus de 5 300 $ à Vision Montréal, pour « conseils stratégiques
et analyse de pointage ». Alex Norris, conseiller de
Projet Montréal, s’est étonné que le parti de Louise Harel, Vision
Montréal, ait choisi de retenir les services de cet ex-militant libéral. « Mme Harel est venue en politique municipale en prétendant vouloir
donner un coup de balai pour assainir les moeurs politiques, a-t-il
raillé. La moindre des choses, c’est de ne pas avoir recours à des gens
qui ont été impliqués dans le plus grand scandale de financement
politique qu’on ait connu ».

L’engagement de Serge Gosselin avec Vision Montréal ne date pas d’hier,
puisqu’il a été chef de cabinet de l’ex-maire Pierre Bourque, de 1999 à
2001.

EMPLOI FICTIF

Il est l’un des militants libéraux mis en cause par le témoignage de
Jean Brault, lors de son passage devant la commission d’enquête
présidée par John Gomery, en avril 2005. L’ex-publicitaire a révélé
qu’il lui a donné un emploi fictif à la demande de Jacques Corriveau,
un membre influent du PLC. Il a ainsi touché un salaire de 84 000 $ sans
jamais mettre les pieds chez Groupaction, selon M. Brault.

Serge Gosselin a nié avoir encaissé une telle somme lors de son passage
devant la commission Gomery. Cela n’a pas empêché la Fondation de
l’UQAM de le congédier de son poste de directeur des projets de
développement. Il a depuis intenté une poursuite de 950 000 $ contre
l’établissement.

Fait étrange, l’adresse qui figure sur les factures que M. Gosselin a
envoyées à Vision Montréal est celle de l’UQAM. Au département de
sciences politiques, où il a été chargé de cours, on a pourtant indiqué
hier qu’il ne travaille plus pour l’université. Le directeur des
communications de l’institution, Daniel Hébert, n’a pas rappelé La
Presse.

Dans un communiqué diffusé en fin de journée, Vision Montréal a confirmé avoir eu recours aux services de M. Gosselin. « Vision Montréal a agi de bonne foi et a payé cette facture, comme
toutes les dépenses encourues lors de la campagne », a affirmé le parti. Le rapport des dépenses électorales de Vision Montréal révèle aussi que
la candidate Denise Dussault a engagé des frais de plus de 15 000 $ pour
sa campagne dans le district Peter-McGill de Ville-Marie. Le maximum
permis est pourtant de 10 000 $. Projet Montréal dénonce aussi que le parti de Louise Harel a loué un
local en plein centre-ville pendant 41 jours, pour seulement 965 $.

Source : Martin Croteau