social, afin de manifester son insatisfaction à l’endroit de la
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du
Québec (CDPDJQ), au sujet des appareils qui permettent au client d’un
commerce d’entrer les données nécessaires pour effectuer un paiement à
l’aide d’une carte. « Les terminaux sont fixés au comptoir, qui fait presque quatre
pieds de haut. Donc si vous vous déplacez en fauteuil roulant, le
terminal est trop haut pour que vous puissiez entrer les données pour
faire la transaction », illustre madame M.-C. Auger.
Elle est membre de
la l’Association de spina-bifida et d’hydrocéphalie du Québec, un
organisme qui s’est récemment joint à la campagne. Madame Auger se déplace en quadriporteur. De petite taille,
elle ne peut pas atteindre les nouveaux terminaux fixes, même si elle
est debout.
UNE DÉMARCHE SANS GRANDS RÉSULTATS
Devant les obstacles posés par les terminaux de points de vente
fixes (TPV), la COPHAN a entamé des démarches auprès des fournisseurs
et fabricants de l’appareillage, afin qu’ils apportent les correctifs
nécessaires. Face au peu d’entrain manifesté par ceux-ci, la COPHAN a
lancé une campagne de plaintes auprès de la CDPDJQ.
« La plainte, bien que faite de façon individuelle, est
supportée et encadrée par la Confédération ou les autres organismes qui
se sont associés. Avant, les TPV étaient plus accessibles, car ils
étaient munis d’un câble. Depuis peu, ils ont été fixés à une petite
plate-forme. Un simple fil en métal pourrait pourtant prévenir le vol »,
précise une responsable de la COPHAN, Julie Weber, en entrevue. Selon
elle, entre 700 000 et 800 000 personnes à mobilité réduite vivent au
Québec, tous âges confondus. De ce nombre, une grande partie est
potentiellement touchée par le problème des TPV.
« RÉGLER UN PROBLÈME POUR EN CRÉER UN AUTRE »
Pour diminuer les risques de fraudes associés aux achats par
Interac ou par cartes de crédit, la Sûreté du Québec (SQ) a décidé de
lancer une campagne de sensibilisation au début de l’année 2009. La SQ encourageait principalement les dépanneurs, les restaurants
et les stations-service de la province à remplacer leurs terminaux par des
fixes, qui ne pourront plus être débranchés, volés et trafiqués en vue
d’un clonage de carte. Or, de plus en plus de commerçants, autres que ceux approchés
par la SQ, en installeraient à leur tour. Cette campagne s’étalera
jusqu’en mai prochain.
Source : Canoë