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Un « dÉpotoir » en pleine ville!

La Friperie des petits frères des Pauvres (PFP), située à
l’angle des rues Gilford et Garnier, est devenue selon eux un véritable
« écocentre », où les gens viennent jeter leurs déchets et où les
sans-abris viennent fouiller à toute heure du jour et de la nuit pour
trouver des vêtements. « Ça n’a aucun bon sens. C’est intolérable. Les déchets traînent
partout. Il y a du monde qui vient fouiller dans les sacs, qui jette le
linge par terre et qui vide les poubelles dans la ruelle », dénonce
Osvaldo Da Eira, dont la fenêtre de cuisine donne juste en face de
« l’entrepôt » des petits frères des Pauvres, là où les gens déposent
leurs vieux vêtements, jouets et meubles.

M. Da Eira, qui demeure à cet endroit depuis 30 ans, possède deux immeubles à logements, de part et d’autre des locaux des PFP. Plusieurs voisins de M. Da Eira confirment la difficile
cohabitation avec cet organisme, qui vend des articles usagés pour
financer des activités avec des personnes âgées. Laurent Allaire-Gagné, qui demeure près de la petite ruelle de
Lammenais, est tellement excédé qu’il s’est rendu au conseil
d’arrondissement, récemment, pour dénoncer la situation.

« C’est devenu un écocentre et il n’y a pas la place pour tous
ces déchets- là. Il y a également un problème de gens qui viennent
fouiller dans les vidanges. Il y a de la bagarre qui a déjà éclaté. Et
il y a une hiérarchie de gens qui ont le droit d’être là avant les
autres », expliquet- il.

LE BRUIT

Le pire problème, déplorent les résidents, c’est que le camion qui vient ramasser les déchets passe souvent très tard le soir. « Un soir, rapporte M. Pelletier, le camion est passé pour vider
les poubelles. Les bacs étaient pleins de vaisselle. Quand les bacs se
sont renversés, c’était comme si le mur d’une bâtisse venait de
s’effondrer ».

MÊME LE MAIRE TÉMOIGNE

Le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc
Ferrandez, lui-même presque voisin des petits Frères des Pauvres,
connaît bien la problématique exposée par les citoyens. « J’habite à côté, alors je peux vous dire que je suis très au
courant de tout ce que vous décrivez : les gens qui prennent des
paquets de linge, qui les apportent plus loin dans la ruelle et qui
font la sélection des deux, trois morceaux qu’ils veulent et qui
jettent le reste sur le terrain des gens », a raconté le maire
Ferrandez, qui souligne l’importance de la mission de l’organisme et
qui a bon espoir qu’une solution soit trouvée bientôt.

Source : Canoë