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DÉbat sur l’avenir du couvent

Pratiquement toute la période de questions du conseil municipal
de Montréal a été consacrée à ce projet de l’Université de Montréal,
qui n’attend que le O. K. de la Ville pour vendre l’ancien couvent Mont-Jésus-Marie à la firme Catania, qui projette de transformer l’édifice
en complexe de condos de luxe. « Je n’ai pas subi de pressions de quelque nature que ce soit de
la part du recteur [de l’UdM] ou de qui que ce soit », a indiqué le
maire Tremblay, en réponse à une citoyenne qui remettait en question
l’intégrité des élus sur cette question.

Au cours du conseil municipal d’hier soir, un courriel provenant
d’un attaché politique de Richard Bergeron, Étienne Coutu, a circulé
chez les élus, indiquant que le recteur de l’Université de Montréal, Luc
Vinet, aurait « mis de la pression sur l’administration » pour s’assurer
de conclure la vente à Catania.

Le maire Tremblay a rejeté ces accusations. Il a toutefois admis
que le conseil d’administration de l’Université de Montréal avait
envoyé une nouvelle lettre à la Ville, lui demandant de prendre une
décision rapidement. Il a souligné que l’Université avait besoin des produits de la
vente de l’ancien couvent pour aller de l’avant avec son projet d’École
de santé publique. « On peut pas d’un côté dire qu’il y a de l’immobilisme à
Montréal […] et puis toujours s’opposer. […Si on ne fait rien], on
va se retrouver avec un édifice placardé », a-t-il mentionné.

LE NOUVEAU RECTEUR TRANCHERA

Le maire a toutefois indiqué que le conseil comptait attendre la
décision du nouveau recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton,
avant de prendre une décision. Le nouveau recteur, qui a été élu hier
soir, s’est déjà dit favorable à la vente de l’édifice à Catania. « On attend la lettre du futur recteur et si je ne reçois pas la
lettre [avant la fin du conseil], on retirera le dossier », a promis le
maire, qui a rappelé que le projet de Catania avait obtenu
l’approbation de plusieurs conseils et comités consultatifs.

« DÉPECER LE MONT ROYAL »

La chef de l’opposition, Louise Harel, a accusé le maire de
vouloir « dépecer » le mont Royal. « Va-t-on dépecer la montagne, projet
après projet, en prétendant qu’ils sont au mérite bien acceptables? »,
a-t-elle demandé. Le chef de Projet Montréal, de son côté, s’est retrouvé dans une
drôle de position, puisqu’il est le responsable du dossier de
l’urbanisme au comité exécutif. « C’est moi qui ai souligné à mes collègues [du comité exécutif]
qu’il fallait à tout le moins attendre », a-t-il plaidé, en ajoutant
qu’il réussissait tranquillement à faire évoluer la position de la
Ville sur la protection du mont Royal.

Le conseil municipal de Montréal se poursuit ce matin à 9 h 30.

Source : Mathieu Turbide