« Lorsqu’il y a presque trois degrés d’écart avec la normale, on considère la
température moyenne comme anormale. En fait, dès que ça dépasse un degré et
demi, c’est inhabituel », explique le météorologue à Environnement Canada, André
Cantin. Le record de température très douce remonte toutefois à 2002, où la moyenne
se situait à -3,3 degrés. « On n’a donc pas eu une saison exceptionnelle pour le centre et l’ouest de la
province. Par contre, dans l’est, comme dans la Basse-Côte-Nord, ça a été du
jamais vu. On a battu des records », souligne M. Cantin.
La température moyenne dans ce secteur a été de -6,7 degrés, tandis que la
normale tourne autour de -13,7.
PEU DE NEIGE?
Par ailleurs, les Montréalais ont sans doute eu l’impression que peu de neige
leur était tombée sur la tête depuis le mois de décembre, comparativement aux
autres années. Pourtant, presque la même quantité est tombée du ciel cette
saison.
Alors que la normale pour les mois de décembre, janvier et février, en termes
de précipitation, se situe à 144,1 cm, la métropole a reçu un peu plus de 136,2
cm, selon les plus récentes statistiques d’Environnement Canada. Le record de la plus faible quantité d’accumulations remonte à l’hiver de
1980, alors que seulement 38,7 cm de neige s’étaient posés sur le Québec.
EL NIÑO
Loin de jeter le blâme sur les changements climatiques, André Cantin a évoqué
la présence d’El Niño dans l’Océan Pacifique pour expliquer la situation. « Ce phénomène augmente les températures de la mer et modifie la trajectoire
des systèmes dépressionnaires. Normalement, l’effet est faible sur l’est du
continent, mais son intensité était forte cette année », indique-t-il. Selon lui, les températures reviendront dans les moyennes normales dès les
prochaines semaines.
Source : QMI
