En fait, la Ville s’y soumettra, mais cherchera plus tard à en faire changer une partie. Le maire Gérald Tremblay s’est dit satisfait, lundi après-midi, à l’hôtel de
ville, de constater que l’arbitre François Hamelin a établi des augmentations
salariales totalisant 4 % sur trois ans, soit 0 % pour 2007, 2 % pour 2008 et 2 % pour 2009. Cette partie de la décision
respecte le cadre financier de la Ville. L’Association des pompiers de Montréal demandait une hausse totalisant 7 % sur trois ans.
Toutefois, si M. Tremblay versera comme il se doit aux pompiers la hausse de
2,8 % que Me Hamelin leur a consentie pour 2010, il compte en récupérer
une partie lors des négociations qui porteront sur les années 2010, 2011 et
2012. Son équipe a d’ailleurs du mal à comprendre pourquoi Me Hamelin s’est
aventuré sur le terrain de 2010, alors qu’il n’avait pas toutes les données
nécessaires en main. Une telle augmentation ne respecterait pas la capacité de payer des
contribuables montréalais, ni le cadre financier de l’administration du maire Tremblay, d’après ce dernier.
Le 0,8 point de pourcentage que la Ville estime être de trop lui coûterait
1,7 M$ de plus que prévu, selon le maire, voire 16 M$ si elle
laissait tous ses employés en bénéficier. Et il estime qu’il ne pourrait pas
réserver la hausse supplémentaire aux seuls pompiers. C’est une question
d’équité, dit-il. L’Association des pompiers aurait déjà laissé entendre qu’elle ne se
soumettrait pas à la décision de François Hamelin.
Gérald Tremblay a rappelé lundi que ce sont pourtant les pompiers qui avaient
demandé l’intervention d’un arbitre. Le différend avait été déféré en arbitrage
en novembre 2007. L’exercice avait débuté au mois d’avril suivant. La convention collective des quelque 2300 pompiers du Service de sécurité
incendie de Montréal est échue depuis maintenant plus de trois ans.