l’avion du même nom, reliera la gare d’autobus près du métro Berri-UQAM
et l’aéroport. En chemin, neuf arrêts sont prévus durant le parcours de 30 à 50 minutes, dont au métro Lionel-Groulx et à la Gare Centrale. En payant comptant, il faudra débourser 7 $ pour prendre
l’autobus, un tarif qui donnera le droit d’utiliser l’ensemble du
réseau de la STM durant 24 heures. Un titre à 14 $, destiné
principalement aux voyageurs et valide pendant 72 heures dans tout le
réseau sera aussi offert.
Les détenteurs d’un titre mensuel CAM ou TRAM pourront cependant monter sans frais à bord de l’autobus.
LES TAXIS FULMINENT
Les chauffeurs de taxi, qui demandent 38 $ pour une course entre le centre-ville et l’aéroport, crient à l’injustice. Dory Saliba, porte-parole du Regroupement des corporations et
coopératives de taxis montréalaises qui représente 85 % des chauffeurs,
affirme que son industrie n’a jamais été consultée avant la mise en
place de la ligne 747. « C’est une très mauvaise nouvelle, une catastrophe pour
l’industrie. On compte sur ces voyages (entre l’aéroport et le
centre-ville) pour arrondir nos journées », déplore-t-il en entrevue. Pour lui, les chauffeurs de taxi « n’ont pas les moyens de
baisser leurs prix pour concurrencer la STM », puisque « le coût de
l’essence augmente constamment ». Près de 300 taxis attendent à l’aéroport et font actuellement de 10 à 14 voyages par jour.
PRATIQUE POUR LES EMPLOYÉS
La nouvelle ligne marque aussi la fin de l’Aérobus, un service
de navette par autocar qui était exploité par la compagnie privée
Groupe La Québécoise et qui coûtait 16 $ pour un aller simple. « La 747 est à la fois une ligne qui va desservir les touristes
et les voyageurs, mais aussi les travailleurs, parce que l’aéroport est
un centre d’emplois très important », a expliqué jeudi Michel Labrecque,
le président de la STM, en conférence de presse. 27 000 personnes travaillent chaque jour sur le site de l’aéroport Trudeau, dont 4500 à l’intérieur même de l’aérogare. « Pour les employeurs qui ont de la difficulté à recruter du
personnel, c’est une très bonne nouvelle », a observé James Cherry, le
président-directeur général d’Aéroports de Montréal.
SERVICE 24 HEURES SUR 24
Huit autobus de la STM ont été aménagés spécialement pour le
nouveau service de l’aéroport. On y retrouve seulement 28 places
assises, parce que quelques sièges ont été enlevés pour faire place à
des porte-bagages. La STM prévoit que 1000 personnes par jour utiliseront son
nouveau service, qui sera offert toutes les 20 minutes aux heures de
pointe et toutes les 30 minutes hors pointe.
Jeudi, les autorités de la STM et de l’aéroport ont assuré que
le nouveau service pourrait très bien cohabiter avec l’éventuelle
ferroviaire entre le centre-ville et l’aéroport, dont le choix du tracé
est sans cesse reporté. « Même avec la navette, la ligne 747 peut très bien survivre,
parce qu’elle sera plus pratique pour les gens qui partent de [la
station de métro] Lionel-Groulx », assure Michel Labrecque. La STM a mis deux ans à concevoir cette nouvelle ligne d’autobus, qui coûtera 3,3 M$ par année à exploiter.
Source : Jean-Louis Fortin