Et je suis fier de le faire dans un pays où la musique est
aussi importante pour ceux qui la font que ceux qui l’écoutent », a-t-il
lancé, avant de chaleureusement remercier les différents organismes et
généreux donateurs ayant permis à des spectateurs défavorisés de vivre
une soirée mémorable. Dans la lignée de son spectacle On se ressemble tant,
Boom a fait vibrer le public en toute intimité, ponctuant sa prestation
de diverses anecdotes. Berçant les spectateurs avec des ballades telles
qu’Au nom de la musique et Juste pour voir le monde, il s’est également payé un trip, proposant notamment les rythmées Ma Taverne et Six heures moins quart, reprise de Patrick Norman.
« L’an dernier, 80 % des gens dans la salle voyaient un spectacle pour la
toute première fois », a d’emblée mentionné Sylvie Demers, coordonatrice
du comité Petits bonheurs, un organisme à but non lucratif faisant la
promotion du Festival du même nom. Cet événement culturel à volet
social pour les 0-6 ans propose des pièces de théâtre de qualité en
provenance de partout à travers le monde. Il accueillera en mai
prochain des productions de la France, la Belgique, l’Espagne et le
Danemark.
« L’idée, à la base, est de développer des ateliers avec les parents et
les enfants, puisque nous sommes tout de même dans un quartier
défavorisé. Une deuxième mission m’est venue à l’esprit l’an dernier,
celle d’organiser des sorties pour les parents. J’ai donc mis sur pied
des spectacles avec des artistes québécois ». Depuis deux ans, à l’occasion de sa soirée-bénéfice annuelle, Marc
Hervieux, porte-parole de l’organisme, invite donc des gens plus
fortunés à acheter des billets de spectacles, qui sont par la suite
offerts à des familles défavorisées. « On distribue les billets via les
organismes du quartier, et les intervenants accompagnent les gens ».
Une partie des billets du spectacle-bénéfice de vendredi ont
également été achetés par des spectateurs au coût de 25 $, et tous les
profits seront remis à Petits bonheurs. « On avait donné un billet à un
jeune en réinsertion sociale, l’an dernier. Il m’a téléphoné cette année
pour en acheter un », raconte-t-elle, non sans fierté. « On a un public qui ne peut pas se payer le Théâtre St-Denis ou la
place des Arts. Les gens viennent donc à la Maison de la culture et ne
se sentent pas perdus. Je trouve extraordinaire de pouvoir leur donner
cette opportunité. En même temps, ça montre à quel point
Hochelaga-Maisonneuve est un beau quartier. Il y a ici des gens moins
nantis, mais qui ne sont pas moins attachants ».
Source : Canoë