Moreau, des vitrines de commerces fracassées, des façades de banques et
de magasins tachées de peinture et deux agents doubles rudoyés par des
manifestants. Ajoutons à cela 100 manifestants arrêtés, soit 83 pour avoir
enfreint des règlements municipaux et 17 (11 hommes adultes, trois
femmes adultes et trois hommes mineurs) pour avoir contrevenu au Code
criminel, selon un bilan final du Service de police de la Ville de
Montréal (SPVM).
LE JEU DU CHAT ET DE LA SOURIS
Avant même le début de l’événement, à partir du métro Pie-IX,
dans l’est de Montréal, les policiers avaient déjà arrêté des
manifestants en possession de cocktails Molotov. Après avoir joué au chat et à la souris avec les policiers dans
les rues de la métropole tout au long de la manifestation, le
rassemblement s’est terminé à l’endroit même où il avait débuté. Le SPVM a indiqué que personne n’a été blessé lors de la
manifestation, malgré les briques, les pierres et les bouteilles de
bière lancées en direction des forces de l’ordre. « Si je peux en blesser un [policier] et l’envoyer à l’hôpital,
je vais être tellement heureux », a dit un manifestant, une brique
dissimulée dans son manteau.
BILAN « POSITIF »
Malgré tous les dommages – moins importants que lors de la
manifestation de l’an dernier – et le grand nombre d’arrestations, le
SPVM considère tout de même que le « bilan est somme toute positif ». Évidemment, le corps policier montréalais s’attend à ce que les
organisateurs de la manifestation, le Collectif opposé à la brutalité
policière, l’accusent d’avoir adopté une attitude provocatrice. « Ce
n’est quand même pas nous autres qui leur avons fourni les projectiles
afin qu’ils nous les lancent », a ironisé le sergent Ian Lafrenière,
porte-parole du SPVM. Il était trop tôt, lundi en fin de soirée, pour
obtenir un bilan des dommages matériels causés par les manifestants.
Source : Maxime Deland