En
effet, selon des informations obtenues par
Presse
de
Jocelyn Dupuis, sur qui pèse un mandat d’arrestation pour faux et usage de
faux, a contribué à la caisse du Parti Québécois entre 2003 et 2007 avec des
montants s’échelonnant entre 250 et 450 $. D’autres pointures du syndicat
ont fait de même. Il en va ainsi pour le successeur de M. Dupuy, l’actuel
directeur-général, Richard Goyette. En contrepartie, les recherches effectuées
n’ont pas permis à présent de trouver des contributions semblables du côté du
Parti Libéral du Québec.
EFFET BOOMRANG
C’est
samedi dernier à Lévis, devant des militants, que la chef du Parti Québécois,
Pauline Marois, a lancé une attaque très ciblée à l’endroit du premier ministre
Charest, dénonçant son refus d’une commission d’enquête sur les pratiques en
cours dans la construction. « Est-ce qu’il serait possible que Jean
Charest hésite à mordre la main qui le nourrit? ». Elle faisait
directement référence au montant forfaitaire de 75 000 $ alloué à M.
Charest par le Parti Libéral du Québec, en sa qualité de leader de la formation.
La voici également prise dans la tourmente.
PAGAILLE AU PARTI LIBÉRAL
Alors
que le Parti Québécois doit se débattre avec ces nouvelles révélations, la
grogne gagne au sein même du gouvernement libéral. D’après le commentateur
politique Jean Lapierre, interviewé hier soir sur les ondes du réseau TVA, la
moitié des ministres du cabinet n’a pas l’intention de renouveler leur mandat.
De plus, le chef de cabinet de M. Charest a claqué la porte et les
communicateurs du gouvernement se montrent condescendants envers les
journalistes, quand ils daignent retourner les appels. On se montrerait exaspéré
à l’interne par toutes les crises
qui secouent en même temps la société québécoise, tant dans les finances
publiques, la santé et la construction. De mémoire de M. Lapierre, on n’a jamais
vu un gouvernement confronté à tant de crises en même temps. Et aux yeux de ce
dernier, l’impression est très nette qu’il n’y a plus de pilote au volant.