Dans
les pubs qui composent cette campagne sans précédent lancée hier, on voit à
l’écran des victimes, hommes et femmes, qui s’adressent personnellement à leur
agresseur en leur disant que, même après toutes ces années, elles n’ont jamais
oubliées cet instant d’horreur, lorsqu’on leur a enlevé une partie
d’elles-mêmes dans des circonstances ignobles. En soulignant que le temps n’a
jamais effacé les séquelles. La campagne promotionnelle a été dévoilée en
présence de trois ministres du cabinet Charest : Christine St-Pierre à
Condition
Justice
Les trois
ministres ont plaidé au nom des victimes, afin qu’elles cessent de souffrir dans
le silence., les incitant du même coup à recourir à l’aide disponible. Et à ce
chapitre, ce ne sont pas les ressources qui manquent, puisqu’on évalue à hauteur
de 60 M$ sur cinq ans les moyens dont peuvent disposer tous
ceux et celles qui veulent s’en sortir et se débarrasser de ce fardeau qui les
emprisonne depuis trop longtemps.
IL N’Y A PAS DE PRESCRIPTION POUR CE TYPE DE CRIME
La
ministre de
Kathleen Weil, a rappelé la gravitée des actes en matière d’agressions sexuelles, sur
lequel le temps n’a pas de prise. De sorte que, l’agression sexuelle, ne
faisant pas l’objet de prescriptions, la victime peut dénoncer son agresseur
même des décennies après la commission du geste infâme. Au même titre que la
dénonciation de Nathalie Simard a provoqué en son temps une vague sans
précédent de dénonciations, on espère que cette campagne de publicité, qui
coûtera environ 1,3 M$, saura donner du courage à d’autres
personnes pour démasquer à leur tour leurs agresseurs. Des statistiques ont été
mises de l’avant, montrant bien l’ampleur du problème. Pour la seule année
2008, on a enregistré 5 300 infractions au chapitre des agressions sexuelles. De
ce nombre, 83 % des victimes étaient des femmes et 68 % d’entre elles, d’âge
mineur. Pour compléter l’aide à apporter, Québec envisage l’instauration d’une
ligne téléphonique pour que soit enfin brisé le silence dévastateur.
