Le prix est remis annuellement au
scénariste et réalisateur du film canadien en français ayant recueilli
les meilleurs recettes au guichet au cours de l’année précédente. Michel
Côté avait deux bonnes raisons d’être présent, mercredi matin, pour la
cérémonie. Colauréat du Guichet d’or 2008 pour avoir coréalisé Cruising Bar 2, le comédien joue aussi dans De père en flic. C’est
donc lui qui a remis le prix aux gagnants 2009, Émile Gaudreault,
réalisateur et coscénariste de la comédie, et Ian Lauzon, l’autre
coscénariste. Des bourses totalisant 40 000 $ ont aussi été remises aux
lauréats.
Lauzon avait prédit 8 M$ de recettes, mais son
collègue Gaudreault avait senti, avant le lancement, à l’été 2009, que le
film pourrait atteindre les 10 M$, en raison de l’idée porteuse
du film et de son thème universel, avec en plus de grosses vedettes
dont, outre Côté, Louis-José Houde et Rémy Girard. Il a mentionné
que le public s’était littéralement approprié le film québécois.
Gaudreault, un ancien du Groupe Sanguin, s’est dit « privilégié » de
pouvoir exercer le métier de cinéaste.
Michel Côté a soutenu que
le succès revient aux deux personnes honorées, estimant qu’ils ont eu « la bonne recette ». Toujours « heureux » quand il tourne, Côté a
ajouté que le succès d’un film est le « bonus » qu’il fait plaisir
d’avoir. De père en flic, devenu le film de langue française le
plus populaire de l’histoire au Canada, est produit par Denise Robert et
Daniel Louis, de Cinémaginaire. Les deux coproducteurs ont indiqué que
le film, même sous-titré en anglais, avait été très bien accueilli
récemment lors du Festival de films canadiens présenté au Musée d’art
contemporain de New York. Émile Gaudreault a qualifié « d’incroyable» la réaction du public newyorkais. Le film est présenté
cette semaine à Cleveland.
Le film sous-titré n’a pas de
distributeur du côté américain, mais il est toujours question d’un
remake au pays de l’Oncle Sam. Par ailleurs, Michel Roy, président
du conseil d’administration de Téléfilm, a annoncé que son organisation
compte faire des changements pour améliorer le système de sélection des
films à gros budgets qui obtiennent du financement. Reconnaissant
que ce système n’est pas parfait, il a indiqué que la nouvelle
directrice générale, Carole Brabant, est une personne ouverte à des
améliorations.