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Duchesneau mieux payÉ que charest

Cette
nouvelle survient tandis que le ministre des Finances du Québec, Raumond Bachand,
dévoile aujourd’hui son budget d’austérité en vue de juguler la dette colossale
du Québec. L’ancien chef du service de police de la
Ville
de Montréal recevra un traitement annuel de 203 942 $. Auxquel s’ajoutera une somme forfaitaire de 25 000 $, sans compter les frais
de déplacement et de séjour, le per diem. Rappelons que c’est en février
dernier que la ministre québécoise du Transport, Julie Boulet, annonçait la
création de cette escouade ayant pour mission de combattre la collusion dans
l’attribution des contrats de construction de son ministère.

Des critiques se
sont immédiatement faites entendre pour dénoncer ce qu’on considère une
manœuvre du gouvernement libéral pour éviter la tenue de la fameuse commission
d’enquête sur les agissements dans le secteur de la construction.

UNE EXPERTISE INTROUVABLE AILLEURS

Pour
justifier un tel salaire en période de crise économique, le sous-ministre au
transport, Michel Boivin, a voulu calmer le jeu en déclarant que la
rémunération de Jacques Duchesneau est opportune, compte tenu que ce dernier
bénéficie d’une expertise bien particulière en tant qu’ancien chef d’un
important corps policier au pays. L’unité, rappelons-le, comprendra une dizaine
d’enquêteurs. Le sous-ministre a été incapable de mettre un chiffre sur le
budget global qu’engloutira cette nouvelle entité qui vient grossir la fonction
publique, alors que le gouvernement se dit contraint au régime minceur. Une
logique difficile à suivre, quand on exhorte le contribuable à se serrer la
ceinture.