avertissement à la direction, mardi midi, à l’extérieur, devant l’entrée du
pavillon Roger-Gaudry. « Les étudiants ne resteront pas les bras croisés », a prévenu Nicolas
Descroix, le porte-parole de la Fédération des associations étudiantes
du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), en affirmant que la
fédération consulte présentement un avocat pour connaître les recours
légaux envisageables contre la direction de l’Université de Montréal.
« Nous sommes en train d’étudier tous les moyens possibles : une
injonction, une mise en demeure ou encore un recours collectif, pour
éviter l’annulation des cours, a-t-il indiqué. Les étudiants n’accepteront pas de se faire menacer d’une annulation
des cours donnés par les chargés de cours », a assuré M. Descroix. Selon lui, la colère et l’inquiétude règnent actuellement dans la junte
étudiante. L’annulation de la session d’hiver touche le parcours de 30
000 d’entre eux. Si aucune entente n’est conclue d’ici vendredi, environ
2000 étudiants pourraient même voir leur diplomation prévue pour la fin
avril être retardée jusqu’en décembre.
SANS RÉPONSE
Les membres de la fédération étudiante ont pourtant rencontré la
direction de l’établissement, juste avant de laisser les étudiants sortir
exprimer leur désaccord sur la place publique. Nicolas Descroix a
affirmé qu’ils n’ont pas obtenu de réponse sur de possibles compromis
entre la direction et les étudiants en cas d’annulation. « Est-ce que la direction va rembourser les frais de scolarité des
étudiants? Qu’est-ce qui va arriver avec leur parcours académique? On ne
nous donné aucune réponse », a assuré le porte-parole de la fédération,
en précisant que la direction a plutôt maintenu sa décision.
Le vice-recteur aux affaires professorales de l’Université de Montréal,
Luc Granger, n’est pas surpris d’apprendre que la fédération pourrait
entamer des mesures judiciaires pour protéger ses étudiants. « C’est leur droit de prendre des recours légaux. Je ne le leur reproche pas,
mais ce n’est pas ça qui va changer notre décision. Ça ne change rien
dans la négociation avec les chargés de cours », a rétorqué M. Granger. La fédération souhaite malgré tout que l’Université de Montréal et le
syndicat des chargés de cours parviennent à trouver un terrain d’entente
d’ici vendredi.
Source : QMI