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QuÉbÉcois pure laine

En arriver à cette pénible conclusion m’attriste. Déjà, les Québécois
étaient les plus taxés en Amérique du Nord. Et comme si la soupière n’était pas
assez pleine, on en remet. Double hausse de la TVQ, hausse de la taxe sur
l’essence, une nouvelle taxe sur la santé. Près de 15 % d’augmentation sur
quatre ans des tarifs d’hydroélectricité. Messieurs, n’en jetez plus, la cour
est pleine! Alors qu’on abuse systématiquement de notre bon vouloir,
syndicats, cartels pétroliers et pharmaceutiques font la loi.

La présidente du
Mouvement Desjardins double son salaire. Inversement, on diminue les ristournes
aux membres de 64 %. On perd ainsi la notion de base du mouvement coopératif.
Mais le bon petit Québécois endure sans broncher. Mais s’il est étranglé de
tous bords, tous côtés, on lui fait avaler la pilule et il en vient à la
conclusion qu’il n’a pas le choix. Tous, en bons moutons que nous sommes,
plions l’échine et acceptons notre sort, comme s’il n’y avait pas d’autres
solutions pour s’attaquer au déficit, à la corruption et aux abus de toutes
sortes.

Pourquoi un salarié moyen, gagnant 25 000 à 30 000 $ par année, serait-il
imposé à moindre échelle qu’un individu touchant le double? Ne serait-il
pas plus logique d’instaurer une taxe de vente unique de 20, voire 25 %, et que
chaque travailleur puisse disposer de son salaire brut pour consommer?
Plus son salaire est élevé, plus l’individu consomme. Pure logique. Les coffres
de l’État en seraient-ils moins garnis pour autant? Je ne crois pas. La
population aurait-elle droit à autant de services que sous le régime
actuel? Je pense que si. De toute façon, si l’on ne s’attarde qu’au
domaine de la santé, il est clair, après le dernier budget, qu’il ne s’agit
plus d’un service universel.

La santé a maintenant un prix et pour certains la
facture paraîtra plus salée que pour d’autres. Cette nouvelle taxe de 25 $ en
2010 (qui atteindra 200 $ en 2012) serait-elle mise en place pour réparer les
pots cassés entourant la grippe A(H1N1)? À ce sujet, vous ne trouvez pas
qu’on a étouffé l’affaire rapidement? 1 G$ dépensé inutilement. Qui
nous rendra des comptes?

Devons-nous toutefois continuer d’accepter notre sort sans réagir?
Devrons-nous tolérer indéfiniment toutes ses manipulations? Non. Et je ne
veux pas ici créer un soulevement populaire ou encore appeler les Québécois à
l’émeute. Ce n’est certes pas mon but. Mon objectif est clair et simple :
dénoncer l’abus, la mauvaise gestion dont nous sommes les victimes, dénoncer la
facilité. Qu’on nous laisse respirer un peu, car à force de resserrer la
ceinture, on finira par étouffer tout simplement. Mais surtout, que l’on cesse
de puiser dans nos poches en nous disant qu’il s’agit de la seule option.

Il y
a d’autres solutions. Il suffit simplement de cesser de les ignorer bêtement.
D’agir en gestionnaires responsables. Mesdames, Messieurs, députés et
ministres, nous vous avons confié un mandat, soit celui de nous représenter, de
respecter nos valeurs et nos intérêts. Mais l’image que vous nous retournez est
loin de nous rassurer.  Aux salaires qui
vous sont versés, vous voir faire les clowns à l’Assemblée Nationale ou
pratiquement roupiller (pour les députés d’arrière-banc), constitue une insulte
à notre jugement. Demandez-le au petit salarié que vous étranglez année après
année!