Le port de Montréal est
essentiellement ferroviaire. Il est desservi par un faisceau de voies ferrées
de plus de 100 km. À la clef, la desserte des quais de réception des
gigantesques navires « transcontainers ». Des cargos spécialisés qui
viennent d’Europe du Nord ou du bassin méditerranéen. Ils transportent à leur
bord le nouveau moyen de transport quasi universel des marchandises. Des
conteneurs, ces caisses multicolores qui
peuvent être transférées, grâce à de gigantesques portiques automatisés, du
navire sur des wagons spécialisés ou sur des camions.
Le port de Montréal
détient un double avantage stratégique par rapport aux ports océaniques
concurrents. Le parcours transatlantique dure deux jours de navigation de moins
que pour atteindre New York ou la Virginie, par exemple. Enfin, le réseau ferré
depuis Montréal permet d’atteindre, en économisant une journée de chemin de
fer, la région de Chicago ou le Nord-Est américain.
UN TRAFIC FERROVIAIRE INTENSE ET UNE BAISSE D’ÉMISSION DE GAZ À EFFET DE SERRE
La totalité ou presque du trafic se fait donc par voie
ferrée. Avant de remettre les rames au Canadian Pacific ou au Canadian
National, les locomotives diesel
électriques ont donc le temps de polluer. Cela changera, d’utiliser
désormais des locomotives vertes. De nouvelles locomotives fabriquées par le
constructeur américain R.J. Corman Railpower, qui vont réduire la
consommation en carburant diesel de 30 %
et les émissions de gaz à effet de serre de 50 %. Comment? En ne mettant
en service, automatiquement, que progressivement leurs trois moteurs
générateurs du courant électrique de traction, selon l’effort de traction
nécessaire. Mais aussi grâce à un système de filtres plus efficaces. L’autorité
portuaire de Montréal vient de commander la première locomotive de ce nouveau
type.
Chaque locomotive, d’un coût de 1,6 M$ US, aura une puissance
de 2000 chevaux. La commande comprend une option pour 4 autres locomotives
vertes. Une bonne nouvelle pour l’environnement montréalais.