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Les espagnols sont en ville

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Selon des sources, les dirigeants de Construcionnes y Auxiliar de
Ferrocarriles (CAF) auraient dans leur mire deux emplacements dans la
grande région montréalaise. Un est situé sur l’île et l’autre dans la
banlieue. C’est d’ailleurs devant l’un de ces établissements que le groupe
fera un point de presse, demain. Les officiels n’ont pas prévu
rencontrer la Société de transport de Montréal (STM). Il a été impossible de connaître l’emplacement exact de l’usine.
Toutefois, il serait très étonnant qu’on veuille utiliser la Dominion
Bridge,

l’endroit même où le groupe chinois Zhuzhou – qui été
disqualifié depuis – voulait installer ses pénates, selon des sources. Lors du dépôt de sa candidature le mois dernier, CAF avait indiqué son
intention de construire une usine au Québec si elle décrochait le
contrat dans des délais acceptables. Cette annonce est vraisemblablement la réponse de l’entreprise espagnole
à une des interrogations de la STM, qui souhaitait savoir où seront
assemblés les wagons. À cet égard, la société avait envoyé une liste de
questions à CAF, afin que l’entreprise précise ses plans sur plusieurs
points. Le processus avait heurté la compagnie espagnole, dont les avocats
avaient envoyé une lettre à la STM, se questionnant sur l’intégrité du
processus. Si l’appel d’offres va de l’avant, l’espagnole devrait se fixer
rapidement sur le lieu de production. Elle possède déjà une usine dans
l’État de New York.

CANDIDATURE INTÉRESSANTE

Cette visite du groupe ferroviaire, qui a remporté le contrat du métro de
Mexico et celui, tout récemment, de Santiago au Chili, où elle avait
dépassé le consortium Bombardier/Alstom, complique encore plus le
portrait d’une situation déjà passablement tordue. Après avoir disqualifié le groupe chinois Zhuzhou, incapable de fournir
la technologie sur pneumatique, la STM serait devant un dossier de
grande qualité. CAF propose notamment la technologie utilisée par le
métro de Montréal.

Selon une source interne, il pourrait être difficile pour la STM « de
disqualifier le dossier de CAF ». Si la candidature de l’espagnole est jugée conforme, la STM devra
retourner en appel d’offres. Le processus pourrait même s’étaler sur
deux ans, un long délai qui risque de fort déplaire aux usagers du métro
montréalais et aux travailleurs de Bombardier et d’Alstom. Toujours selon nos informations, la STM serait sous pression à l’heure
actuelle. Des lettres d’avocat auraient été acheminées par CAF et par
Bombardier à la société. La STM ne veut toujours pas faire de
commentaires sur le dossier.

Rappelons que l’appel d’offres initial prévoyait le remplacement de 342
voitures. Mais la commande s’est gonflée et est passée à 765 voitures,
avec une option pour 288 voitures supplémentaires. Afin de se protéger contre les poursuites de possibles acheteurs, la STM
avait donc été contrainte de lancer un avis international pour inviter
les constructeurs à montrer signe de vie.

EN SAVOIR PLUS

La STM veut remplacer 342 voitures MR-63, âgées de 40 ans, mais
également le renouvellement de la flotte des 423 voitures MR-73. La facture pourrait grimper à 3,4 G$ pour 765
voitures, soit plus de quatre millions par voiture. Les négociations avec Bombardier et Alstom ont été arrêtées après des
problèmes juridiques liés à l’appel d’offres.

Source : Olivier Bourque

La saga des wagons de métro