Les
chiffres qui vont suivre ne concernent que les 72 établissements recensés sur
l’île de Montréal, soit les hôpitaux, les établissements de longue durée et les
CLSC. Au chapitre du temps supplémentaires on enregistrait, pour l’année
2005-2006, des coûts de 34 M$. Pour la période de 2008-2009, la somme a
grimpé à 55 M$! Et ce n’est pas tout. À cela, il faut ajouter des primes
diverses correspondant à des temps au calendrier, comme l’été, ou si une
ressource est affectée à un département spécifique, comme les soins intensifs.
Là aussi, c’est l’explosion. Par exemple, en 2005-2006, ces primes se chiffraient
à hauteur de 27 M$. Elles étaient de l’ordre de 44,7 M$ en
2008-2009. Au final, heures
supplémentaires et primes confondues, la note atteignait, en 2008-2009, un peu
plus de 100 M$! Et, rappelons-le, pour Montréal seulement. Une
hausse de 60 % par rapport à il y a quatre ans. Et sur cette somme, les agences
privées ont récolté 90 M$. Inadmissible, lorsqu’on pense que la
rare exception est l’Hôpital général juif de Montréal, qui ne fait jamais appel aux
agences privées et limite le temps supplémentaire. Un modèle
d’organisation dans le genre, qui devrait inspirer le ministère de
Santé.
administration des soins infirmiers, il est l’heure de donner un sérieux coup de
barre pour éliminer cette gestion chaotique des fonds publics.