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Moqueries autour de parizeau

Sur le blogue montréalais « Deux Maudits Anglais », le journaliste
Martin Patriquin a publié un billet dans lequel il se régale de la
« délicieuse ironie » de voir M. Parizeau, âgé de 79 ans, être soigné dans
un hôpital juif, dans le quartier Côte-des-Neiges. Le billet se limite à deux petites phrases sarcastiques : « Jacques
Parizeau a eu un problème cardiaque et a été admis à l’Hôpital général
juif de Montréal dans Côte-des- Neiges, le quartier le plus diversifié
au niveau ethnique dans toute la province, et peut-être au Canada. La
meilleure blague sur l’argent et le vote ethnique sera saluée et
acclamée ».

JUSTE POUR RIRE 

« C’est juste une blague. Si les gens ne peuvent pas supporter une
blague… M. Parizeau n’était pas en situation critique ou en danger de
mourir. Je me suis assuré de vérifier ça avant d’écrire », s’est défendu
le journaliste Martin Patriquin, qui coécrit le blogue « Deux Maudits
Anglais » avec son collègue Philippe Gohier. Le reporter anglophone, mais qui s’exprime parfaitement en
français, n’a nullement l’intention de nuancer son billet ou de
s’excuser. « Je me laisse la liberté d’écrire des blagues comme ça. En
anglais, on dit que c’est [de l’humour] snarky », a expliqué le
journaliste de Maclean’s, le pendant anglophone du magazine L’Actualité.
Les deux magazines sont publiés par Rogers.

UNE BLAGUE RIDICULE 

Snarky ou pas, Yves Michaud, ami de longue date de
Jacques Parizeau, trouve que la « blague » laisse à désirer. « C’est de l’humour de mauvais goût. Ça ne démontre pas beaucoup
d’intelligence que de faire des blagues sottes comme celle-là », a réagi
celui qu’on a surnommé le « Robin des banques ». C’est tellement ridicule. Quand quelqu’un est malade, c’est
l’ambulance qui choisit à quel hôpital le patient sera transporté. Si
Stephen Harper était malade et qu’on le soignait à l’hôpital Notre-Dame,
on ne ferait pas de telles blagues sur son compte, nous », a continué M.
Michaud.

L’éditeur Michel Brûlé, qui a publié le dernier livre de Jacques
Parizeau, l’automne dernier, avoue de son côté ne pas être surpris. « Ça ne me surprend pas. Il n’y a rien de gentleman à se
moquer d’un homme de 80 ans qui est dans son lit d’hôpital. Il y a des
limites à la mesquinerie », a lancé M. Brûlé, rejoint par Le Journal,
en Allemagne.

L’an dernier, The Gazette avait publié un texte du
chroniqueur Don MacPherson, qui s’étonnait de voir le chanteur Éric
Lapointe, identifié comme souverainiste, se faire soigner au Royal
Victoria.

Source : Mathieu Turbide