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Marc bellemarre tire sur jean charest

TRAFIC D’INFLUENCE

Marc
Bellemarre a levé le voile sur des pratiques liées à la nomination des juges. À
deux ou trois reprises, soutient-il, il a été contraint de nommer des
magistrats sous la pression de gros collecteurs de fonds du parti libéral et
des proches du monde de la
construction. S
’indignant du procédé, il a affirmé en avoir
avisé le premier ministre Charest, qui lui a répondu que c’était comme ça que
les choses se passaient.

Une véritable bombe! Car pour la première fois
dans l’histoire politique du Québec, un ex-ministre accuse un premier ministre
d’être lié à un trafic d’influence. Outre l’indépendance de la justice, c’est
l’intégrité de la fonction même de premier ministre qui est visée de plein
fouet.

Commentant
ces déclarations, le chroniqueur Jean Lapierre s’est dit estomaqué devant la
lourdeur des accusations. Et que Jean Charest n’a d’autre choix que de s’expliquer.
Ce dernier, d’ailleurs, n’a pas mis de temps à réagir, en faisant savoir, par la
voie de la vice-première ministre Mme Normandeau, qu’il poursuivra M. Bellemarre
en justice pour atteinte à sa réputation.

Marc
Bellemarre a balancé le nom du premier ministre sur un ton décidé, qui ne
laissait place à aucune hésitation. Il n’a pas voulu en dire davantage,
notamment sur les noms des collecteurs de fonds concernés, se réservant les
détails pour une éventuelle commission
d’enquête, qu’il appelle de tous ses vœux.

L’opposition a vite bondi sur l’affaire, Amir
Khadir de Québec solidaire réclamant même la démission de M. Charest.