ville de Montréal calcule que la qualité de l’air n’a été mauvaise que
15 jours sur les 166 possibles, comparativement aux 32 de l’an dernier. Aucune journée de smog n’a été enregistrée en mars et en avril. Le
dernier hiver occupe ainsi la troisième place depuis que la ville de
Montréal compile des données à cet effet, en 2003-2004. Ces statistiques pour le moins encourageantes s’expliquent en grande
partie par le fait que la ville de Montréal a bénéficié de températures
particulièrement clémentes.
« C’est certainement grâce au peu de chauffage au bois dans les foyers de
la métropole, qu’on a de tels résultats », affirme d’ailleurs le
responsable des communications à la Ville, Thierry Larrivée, ajoutant
que les deux tiers des particules fines responsables du smog hivernal
sont émises à cause de leur utilisation. Pour sa part, le météorologue René Héroux, d’Environnement Canada, croit
que « si le système météorologique est stagnant, les particules fines
s’accumulent et créent le smog. On a donc eu généralement des systèmes
en mouvement ».
SEULEMENT SEPT ANS DE DONNÉES
La ville de Montréal ne compile des statistiques sur la qualité de l’air
pendant l’hiver que depuis 2003-2004. À ce moment, on avait relevé 17
jours d’avertissement de smog dans la métropole. Un an plus tard, on avait répertorié 19 journées d’avertissement.
L’année suivante, en 2005-2006, seulement neuf jours présentaient une
mauvaise qualité de l’air contre 10 en 2006-2007, 26 en 2007-2008 et 47,
un sommet, en 2008-2009.
LES MONTRÉALAIS SE PORTENT MIEUX
Le responsable de la section Environnement urbain à la Direction de la
santé publique de Montréal, Norman King, est convaincu que des cas
d’asthme ou de décès prématurés ont été évités en raison d’une meilleure
qualité de l’air, même s’il ne peut les comptabiliser. « Lorsqu’il y a du smog, les particules fines pénètrent dans les poumons
et les personnes atteintes de maladies chroniques ou de problèmes
cardiorespiratoires voient leurs symptômes s’aggraver », indique-t-il. Selon lui, la vie de ces personnes peut même être écourtée de plusieurs
mois, lorsque la qualité de l’air en milieu urbain est trop mauvaise.
« Plus on améliore la qualité de l’air, moins on voit ces impacts
négatifs agir sur la santé des gens », affirme-t-il. Éviter de chauffer au bois et favoriser le transport collectif devrait
faire « davantage partie de nos valeurs », selon lui. « Chaque journée de
smog en est une de trop », soutient M. King. Pour qu’un smog soit déclaré par Montréal, il faut que la qualité de
l’air soit mauvaise dans les trois quarts de la métropole.
Source : QMI