l’illustrateur John Romita, Jr., il commence alors à plancher sur
l’histoire d’un adolescent, Dave Lizewski (incarné au grand écran par
Aaron Johnson), qui décide de se transformer en justicier masqué et ce,
même s’il ne possède aucun pouvoir. En chemin, il croise Big Daddy
(Nicolas Cage) et Hit Girl (Chloe Morentz), un père et sa fille
déjantés qui traquent un mafioso. Matthew Vaughn s’empare des droits du film alors que la
bande-dessinée n’est même pas encore terminée et, avec Jane Goldman, en
développe le scénario.
Ce qui lui plait? Le côté irrévérencieux du
comic. Car, dans Kick-Ass,
rien n’est enrobé de politiquement correct. Jurons, cynisme et
réparties cinglantes font partie intégrante du scénario, du jamais vu
dans le monde des Superman, Batman et autres héros masqués. Autre signe distinctif de cette adaptation au grand écran : le
nombre limité d’effets spéciaux et d’animation par ordinateur. L’usage
du CGI et des écrans verts a été réduit – pour ne pas dire interdit –
par Matthew Vaughn, qui souhaitait donner à son long métrage un aspect
« de film indépendant » afin d’offrir aux cinéphiles ce qu’il définit
comme « une déclaration d’amour aux bandes-dessinées ».
Comme un parfum de scandale
Il flotte autour de Kick-Ass
une légère odeur de controverse, en raison du rôle tenu par Chloe
Morentz. Pour les besoins de la production, l’actrice – qui avait 11
ans au moment du tournage – se transforme en Hit Girl, une redoutable
tueuse, haute comme trois pommes, qui prononce des mots comme « salope »
en tranchant les gorges de criminels divers! Dans ce contexte, pas
étonnant que des ligues de parents américains bien pensants aient crié
au scandale et se soient émues des dialogues de la fillette. « Je ne
pouvais pas refuser ce rôle » de répliquer Chloe, qui insiste sur le fait
que « Hit Girl n’est qu’un personnage. À la maison, je sais bien que je
n’ai pas le droit de parler comme ça! »
Au final, Matthew Vaughn ne livre pas un chef d’œuvre. Après
tout, quel film de super héros peut se targuer d’en être un? Il offre,
par contre, un film divertissant, truffé de clins d’œil et aux
dialogues intelligents, qui plait aux cyniques et aux amateurs de
Watchmen, Scrubs ou Garden State. Et Kick-Ass est un film décalé, assuré de devenir culte auprès de tous les amateurs de contre culture.
Source : Canoë