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Michael bublÉ : grand gagnant

Ainsi, le chanteur de Vancouver a raflé quatre trophées,
dont trois dans les principales catégories qui étaient récompensées dimanche :
celui de l’album de l’année pour Crazy Love, celui de la chanson de
l’année pour Haven’t Met You Yet et le prix du public. Maxime
Landry et Ginette Reno figuraient dans cette dernière catégorie. Deux artistes hip-hop de Toronto se sont partagé l’essentiel
des honneurs restants. Le chanteur rap de 23 ans Drake est reparti avec le
trophée de l’enregistrement rap de l’année et celui de nouvel artiste de
l’année. Quant

à K‘naan, il a mérité le
Juno de compositeur de l’année, en plus de celui d’artiste de l’année, qu’il a
reçu lors du gala hors d’ondes de samedi, où 32 des 39 prix ont été décernés. Le groupe new wave torontois Metric est aussi monté sur les
planches à deux reprises en fin de semaine pour recevoir dimanche le prix du
groupe de l’année et samedi, celui d’album alternatif de 2010.

Mais c’est véritablement Michael Bublé qui a volé la vedette
de la cérémonie canadienne. L’artiste de 34 ans, qui était en nomination dans
six catégories, est ainsi reparti avec quatre trophées en cristal, un samedi et
trois dimanche. En carrière, le crooner a remporté un total de dix Junos. Bublé connaît d’ailleurs une année particulièrement
fructueuse. En septembre, son quatrième album enregistré en studio, Crazy
Love
, a occupé pendant deux semaines le numéro un des palmarès canadiens
et américains.

De plus, le chanteur a annoncé en janvier ses fiançailles
avec le mannequin d’origine argentine, Luisana Lopilato, le même mois où il
remportait son deuxième Grammy en carrière, celui du meilleur album pop
traditionnel. Il a aussi fait une apparition remarquée à la cérémonie de
clôture des Jeux olympiques de Vancouver, en février. Tous les grands gagnants de la soirée, Bublé, Drake, Metric
et K‘naan, se sont produits sur scène, devant la foule réunie à
St-Jean. Un accueil chaleureux a aussi été réservé à l’artiste pop de 16 ans
Justin Bieber, qui est toutefois reparti bredouille de la cérémonie, alors qu’il
était en nomination dans trois catégories.

Les rockeurs de Mississauga, en Ontario, Billy Talent sont
aussi retournés chez eux les mains vides, dimanche, mais ont tout de même été
récompensés samedi, en remportant le prix du meilleur album rock de l’année
pour III. Parmi les autres gagnants du gala de samedi, qui n’était pas
diffusé à la télé, il y a eu Jacksoul, Amelia Curran et le crooner country
Johnny Reid.

Bryan Adams a été couronnée du prix Allan Waters Humanitarian
Award mais n’a pu le recevoir en mains propres, puisqu’il est resté coincé à
Londres en raison de l’épais brouillard occasionné par l’irruption du volcan
islandais et qui a cloué au sol les avions en partance et en provenance
d’Europe. Le groupe April Wine a quant à lui été nommé au Panthéon de la
musique canadienne.

Par ailleurs, quatre artistes québécois ont été récompensés
samedi. La Montréalaise Ranee Lee a été appelée sur scène pour recevoir le Juno
décerné au meilleur album jazz vocal, avec Ranee Lee Lives
Upstairs
. Elle a ainsi été préférée à la réputée Diana Krall, lauréate de
huit Junos durant sa carrière. Le groupe montréalais Bell Orchestre a également été
récompensé samedi avec le trophée du meilleur album instrumental de l’année,
grâce à As Seen Through the Windows.

Le pianiste montréalais Alain Lefèvre s’est vu remettre le
prix du meilleur album classique grâce à Mathieu, Shostakovich,
Mendelssohn: Concertino & Concertos
. Parmi les quatre autres
orchestres en lice, trois venaient du Québec, soit Les Violons du Roy, Louis
Lortie et l’Orchestre symphonique de Québec, de même que Yannick Nézet-Séguin et
l’Orchestre Métropolitain. Enfin, Martin Bernard fait partie de l’équipe ayant été
récompensée du prix de pochette d’album de l’année pour Beats on
Canvas
.

Notons par ailleurs que le
Juno du meilleur album francophone est allé à l’Ontarienne Andrea Lindsay pour Les sentinelles dorment. Elle a eu le meilleur sur Jean Leloup
(Mille excuses Milady), Les Trois Accords (Dans mon corps), Luc De
Larochellière (Un toi dans ma tête) et Yann Perreau (Un serpent sous les
fleurs).